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La conférence présente les moments marquants de l’histoire récente qui ont mené à la présente ère d’abondance. Comment en sommes-nous arrivés à être bombardés de contenu? Comment sommes nous passés de « la télé à voir absolument » à « il y a beaucoup trop à voir à la télé »? Sans trop s’attarder au passé, la conférence suscite la discussion, soulève des points clés et vous incite à penser différemment. À la fin, vous risquez d’avoir plus de questions que de réponses –ce qui est parfait pour entamer le Sommet de la découvrabilité!
Une nouvelle stratégie de distribution du contenu est requise pour que les consommateurs puissent découvrir le contenu audiovisuel plus facilement dans le nouvel environnement numérique. À l’ère d’Internet, des téléphones intelligents et des applications à large bande, les méthodes traditionnelles de distribution de contenu médiatique ne fonctionnent pas. De même, les techniques classiques de promotion et de marketing ne sont plus aussi efficaces. Au Sommet de la découvrabilité, cinéastes, producteurs, analystes de données et entrepreneurs se rencontrent pour trouver de nouvelles stratégies de distribution et améliorer la découvrabilité pour les consommateurs de contenu vidéo. Au fil de l’histoire, les inventions originales ont évolué pour servir à d’autres fins, encore plus utiles. Ce sommet explore les différents modèles de création, de découverte et d’exportation du contenu audiovisuel canadien.
« Il est bien trop rare que des cinéastes, des cadres supérieurs, des spécialistes des données, des musiciens, des universitaires, des écrivains, des archivistes, des développeurs de jeux, des fonctionnaires et des entrepreneures se rencontrent dans le cadre d’un projet commun afin de rechercher des approches pour que les auditoires, dans un monde axé sur les algorithmes, au Canada et ailleurs, puissent facilement découvrir nos contenus. »
« Nous avons dit “Internet, quel beau jouet.” N’est-ce pas? Cet Internet, ça n’attirera jamais nos auditeurs et téléspectateurs. Ça menace seulement le contenu imprimé. On exprimait un peu de sympathie pour le milieu de l’impression, bien sûr. Bon, oui, les gens y mettent du contenu audio de mauvaise qualité, de petites vidéos à basse résolution, mais cet Internet-là, ça ne s’envolera jamais vraiment, la bande passante ne suffira jamais pour l’audio et la vidéo. N’est-ce pas? Et maintenant, où en sommes-nous? »
« Les méthodes traditionnelles de découvrir du contenu ne suffisent plus. Nous voulons produire l’étincelle qui provoquera une nouvelle réflexion, de nouvelles idées, de nouvelles démarches en matière de découverte du contenu. »
« Vous pourrez découvrir les stratégies que certains de nos conférenciers utilisent avec succès dans le marché international, et aussi voir ce qui ne marche pas. »
« La grande majorité [des membres de la génération Y] ne consomme plus le contenu par l’intermédiaire d’un fournisseur de service de télévision traditionnel. Leur principale source de contenu, c’est Internet. Ils découvrent en premier lieu ce qu’il y a sur YouTube, et explorent à partir de là sur leurs téléphones intelligents. Grâce à la large bande et à une multitude d’applications, les consommateurs et les citoyens ont le pouvoir du moment présent, le pouvoir de choisir, quand ça leur tente, de regarder ou d’écouteur ceci, cela, à leur gré. Voilà pourquoi la découvrabilité est un sujet d’actualité. »
« Les techniques de promotion et de marketing sont moins efficaces qu’auparavant. Il ne s’agit pas de les abandonner, mais de trouver comment les compléter. Donc, que pouvons-nous faire pour réunir de nouveau le contenu et les auditoires? »
« Les auditoires peuvent être paralysés par la multitude de choix et donc s’en tenir à ce qu’ils connaissent déjà. Je pense que nous pouvons tous convenir, sans l’ombre d’un doute, que les productions créatives canadiennes sont remarquables et que nous avons des cinéastes et des créateurs d’émissions de télévision de grand talent, mais que leurs œuvres ne sont pas bien connues. »
Vidéo: (Nous vivons dans un monde de choix, le contenu est disponible partout et sur de nombreuses plateformes…)
En cette ère numérique, nous sommes submergés de contenu sur diverses plateformes…
(Trouver ce contenu est un défi… ici comme à l’échelle mondiale.)
Le défi est de trouver le contenu dans un environnement numérique en constante évolution…
(…et la plupart du temps, ils le font grâce à l’accès plutôt qu’à la propriété.)
Les utilisateurs sont maintenant plus rapides que la télé…
(Les utilisateurs sont maintenant plus rapides que la télé…
L’ère de l’abondance a fait basculer notre univers…)
Comment en sommes-nous arrivés là?
(Comment en sommes-nous arrivés là?
L’ère post-télé est remplie de perturbations…)
Et d’innovation…
(La génération Y… transforme l’espace numérique.)
Force le changement dans l’espace numérique.
(Qu’est-ce que l’analytique peut dire aux créateurs?
Dans l’ère numérique…)
Trouvez votre contenu…
(Trouvez votre contenu…)
Ou laissez-le vous trouver?
(Ou laissez-le vous trouver?)
Le futur est maintenant…
(Le futur est maintenant…)
(Et maintenant, comment passer de la découvrabilité… À la découverte?)
Anne-Marie: (C’est bon, ok, c’est bon.)
Bonjour tout le monde!
(Bienvenue. Bonjour! Bienvenue au Sommet de la Découvrabilité. Je ne peux pas croire qu’il y a des gens sur les sofas! J’étais sûre que les sofas seraient comme « Uh, je ne veux pas m’asseoir! » Ce sofa est encore disponible.)
Bonjour à tous. Bienvenue au Sommet de la découvrabilité. Je suis très contente de voir plusieurs visages familiers dans la salle. Mon nom est Anne-Marie Withenshaw pour ceux qui ne me reconnaîtraient pas.
(Je suis Anne-Marie Withenshaw. C’est super de voir autant de visages familiers dans la salle aujourd’hui. On va avoir un excellent deux jour et je suis tellement excitée de commencer avec vous tous aujourd’hui. Je veux accueillir les gens qui nous écoutent en ligne sur le site découvrabilité.ca Salut!)
Bienvenue à tous ceux qui nous écoutent en web diffusion, à partir du site découvrabilité.ca.
Pour ceux dans la salle, je veux mentionner que la traduction simultanée est disponible durant tout l’événement, si vous en avez besoin. Des écouteurs seront disponibles à l’entrée de chaque salle.
Le service d’interprétation simultanée est offert tout au long de l’événement, (ce qui veut dire que je n’aurai plus besoin de traduire comme je fais en ce moment.)
Des écouteurs sont disponibles à l’entrée de chaque salle donc vous pouvez suivre n’importe quelle conférences peu importe la langue.
(Maintenant, quelques-uns parmi vous ont peut-être participé aux évènements à Montréal ou à Vancouver en décembre qui s’appelaient « En Route vers le Sommet de la Découvrabilité. » Aujourd’hui et demain c’est un peu une continuation des conversations qui ont eu lieu durant ces pré-événements. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’était pas un prérequis pour ce sommet.)
On vit en ce moment dans une ère d’abondance. Où en tant que consommateurs de télé, je suis certaine que même vous en étant à même l’industrie vous vivez cette problématique-là ou cette situation-là, où on est submergé de choix, de contenu, ou d’audio-visuel, que ce soit : à la télé, Shomi, sur Crave TV, à l’ONF, à TOU.TV, Netflix, YouTube, on est épuisé juste à nommer les plateformes. Donc imaginez le niveau de contenu.
(Les consommateurs ne se demandent plus « qu’est-ce qui joue à la télé ce soir? » mais plutôt « Qu’est-ce-que j’écoute? » Vous le voyez tout le temps. « Hey, est-ce que vous avez une nouvelle série pour moi? Que dois-je regarder? Qu’est-ce que je dois regarder ce soir? » Et donc, les façons traditionnelles de découvrir du contenu ne sont plus assez. Ce que nous voulons susciter au cours des deux prochains jours : nous voulons vraiment créer cette étincelle pour enflammer une nouvelle réflexion, de nouvelles idées, de nouvelles approches à la découverte de contenu audio-visuel. Vous avez tous des idées brillantes sur la façon de le faire et nous sommes tous très excités d’entendre ce que vous avez à dire.
Aujourd’hui et demain, vous aurez la chance d’entendre un certain nombre de conférenciers. Vous serez invités à participer à sept séances en groupes. Vous aurez un choix de 20 sessions et vous aurez la chance d’entendre les plus grands esprits et experts dans une variété de domaines pour s’attaquer à ce changement fondamental que nous traversons de « découvrabilité. »)
Alors le but c’est vraiment d’explorer des nouvelles idées, de vous présenter avec des nouveaux outils, des nouveaux modèles d’affaires pour identifier les vraies solutions, très concrètes, pour mettre en œuvre la découvrabilité pour les téléspectateurs, et aussi pour que, les créateurs puissent faire voir leurs œuvres.
En plus, des conférences principales et des séances; les co-organisateurs de l’événement, Jean-Pierre Blais, président et premier dirigeant du CRTC, et aussi Claude Joli-Cœur (Bonjour messieurs en passant), commissaire du gouvernement à la cinématographie et président de l’ONF, vont prendre la parole dans quelques minutes pour vous souhaiter la bienvenue.
(Après cela, pendant le diner vous serez invités au Hub dans le hall qui est un terrain de jeu numérique où vous pourrez apprendre et tester un bon nombre de produits. Nous avons Moog Audio qui est là, Metaverse, Flixel, Google Cardboard (super cool !), Marvel Media, XBox. En outre, il y a la Zone Hub avec Marc Satlzman, qui est un expert en matière de technologie. Vous devez vous arrêter pour aller voir.)
On est aussi très content que l’honorable Mélanie Joly, Ministre du Patrimoine canadien, se joigne à nous cet après-midi pour vous dire quelques mots.
(Tout au long de l’événement, vous pouvez profiter de notre coin de Relaxation dans la salle Wildflower, en face de cette salle quand vous quittez ici. Il y a de la nourriture et des boissons, et c’est où l’enregistrement se passait ce matin.)
Je voulais aussi mentionner parce que c’est sûr que là vous allez être sur vos téléphones…..
(Je n’ai pas une croissance étrange dans ma poche. C’est en fait juste mon téléphone qui est éteint. Nous avons des stations de recharge.)
Nous avons des stations de recharge pour vos appareils un petit peu partout sur cet étage.
(Enfin, n’oubliez pas l’événement social ce soir. Vous aurez la chance de poursuivre vos conversations de la journée avec les experts. Ce sera une ambiance vraiment décontractée avec du divertissement et de la nourriture et des boissons. C’est seulement à 5-10 minutes à pied de l’hôtel. Vous devriez également avoir reçu vos guides d’événement avec l’ordre du jour, les sessions, les conférenciers. Tout est dans ce guide et d’autres exemplaires sont disponibles près des tables d’enregistrement.
Maintenant, quelques annonces. Nous aurons couvert tous les éléments d’ordre administratif avant de commencer, et ensuite nous allons vraiment plonger dans le contenu.)
J’aimerais remercier nos commanditaires de cet événement.
(Le Fonds des médias du Canada et Vue sur le Canada, Téléfilm Canada, Rogers, Shaw, CBC, Radio-Canada et Corus. Ils ont tous contribué à rendre cet évènement possible et le rendre unique. On vous remercie énormément.
Enfin, je voudrais inviter tout le monde, à la fois dans la salle et ceux qui regardent en ligne, à utiliser #découvrabilité lors du sommet pour se joindre à la conversation sur les médias sociaux. Les faits saillants des conversations seront également affichées, comme vous pouvez le voir, des événements à Montréal et à Vancouver.)
Le mot clic à utiliser en français est #découvrabilité, avec les accents sur les deux « e. »
(Si vous n’avez pas encore été sur le WiFi, votre mot de passe Wifi est juste derrière votre badge, donc ceci est super et facile à savoir. Maintenant, nous allons commencer. Sans plus tarder, je voudrais inviter les co-présidents du Sommet de la découvrabilité, Jean-Pierre Blais, président et premier dirigeant du CRTC, et Claude Joli-Cœur, commissaire du gouvernement à la cinématographie et président de l’Office national du film du Canada, à me rejoindre sur la scène. Bonjour.)
Jean-Pierre: Merci beaucoup Anne-Marie pour nous commencer avec plein d’énergie. Je ne suis pas certain, on était au sommet de la jeunesse plus tôt la semaine dernière et puis on a échangé sur le fait que….
(Les adolescents ont moins d’énergie à 9 h 30 du matin et bien, j’espère que l’audience va être un peu plus éveillée. Bonjour tout le monde et bienvenue au Sommet de la Découvrabilité.)
Avant de commencer je tiens à reconnaître que nous sommes réunis aujourd’hui sur le territoire traditionnel des Premières Nations. Je tiens donc à les remercier et à rendre hommage à leurs aînés. J’aimerais aussi saluer la présence des gens qui nous suivent par webdiffusion et je vous encourage d’ailleurs à utiliser le mot clic #découvrabilité sur les réseaux sociaux afin de prendre part aux discussions via internet.
(Je tiens à remercier ceux qui nous écoutent en webdiffusion et je vous encourage à utiliser le mot-clic #découvrabilité pour se joindre aux discussions en ligne sur les médias sociaux. Il est certainement un honneur de vous accueillir tous ici aujourd’hui.
Ça fait longtemps, mais aussi pas très longtemps. Je pense que les personnes qui organisaient cet événement n’ont pas eu beaucoup de temps. J’ai annoncé que nous ferions cela en Mars 2015, un peu plus d’un an passé. Ça a été une longue période de gestation, alors j’espère que ce sera deux jours très excitants où nous arriverons à explorer les questions qui sont à la fine pointe de la création et du contenu culturel. C’était certainement un plaisir de travailler avec l’Office national du film dans la planification de l’événement. Nous avons un programme excitant pour vous qui, nous espérons, va vous inspirer et susciter des idées pour améliorer la découvrabilité des contenus audiovisuels.)
Pourquoi la découvrabilité est-elle aussi importante? La réponse est à la fois simple et complexe. Nous vivons dans une ère d’abondance. Le contenu est partout. On peut accéder à ce contenu n’importe où, sur toutes sortes de plateformes. Le téléspectateur est plus puissant que jamais. Aujourd’hui, il est un agrégateur actif et autonome, à la recherche de contenu divertissant de partout dans le monde.
Dans les deux jours qui suivent, nous aurons la chance de discuter et de s’écouter. Nous continuerons les conversations que nous avons entamées lors des événements préliminaires « En route vers le Sommet de la découvrabilité ». À Montréal, nous avons pu tâter le pouls du marché de langue française, (pendant qu’à Vancouver, nous nous sommes concentrés sur le marché anglophone). Nous voulons maintenant rassembler ces deux marchés, (et voir quelles leçons nous pouvons apprendre de chacun de nous.
Vous aurez également l’occasion d’entendre parler des stratégies que certains de nos panélistes utilisent pour trouver le succès sur le marché international, mais aussi d’apprendre de ce qui n’a pas fonctionné. De plus, nous sommes heureux de présenter un panel de régulateurs et d’experts internationaux. Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos invités du Federal Telecommunications Institute du Mexique et à ceux du Federal Communications Commission et du Multicultural Media, Telecom and Internet Council des États-Unis.
Il y a un moment, j’ai dit que les auditoires ne sont plus des récepteurs passifs de contenus. La génération Y en particulier, ils sont à la fine pointe en tant qu’instigateurs de tendances actifs, conservateurs et créateurs de contenu. Pour en savoir plus sur leurs habitudes et leurs comportements, nous avons tenu la semaine dernière (comme je l’ai mentionné plus tôt), une édition jeunesse de ce sommet.
Alors que ce sommet a été décrit comme le sommet des adultes, des discussions intéressantes ont eu lieu une fois que les jeunes se sont réveillés vers 10 h. Avec plus de 100 personnes très très perspicaces et énergiques de 15 à 17 ans qui sont venues pour l’événement, et ils avaient absolument des perspectives merveilleuses. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux. En fait, je les ai décrits en tant que consultants pour la journée. Ils ont vraiment relevé la tâche. Vous aurez la chance d’entendre ce qu’ils ont dit plus tard cet après-midi.
Mais je vais vous donner un aperçu de ce qu’ils ont dit. L’écrasante majorité ne regarde pas le contenu par le biais d’un fournisseur de services de télévision traditionnelle. Leur principale source de contenu est l’Internet. Même les premières choses qu’ils ouvrent c’est pour voir ce qui est sur YouTube et ce qui se passe sur leurs téléphones intelligents. Avec la large bande et une panoplie d’applications à leur disposition, les consommateurs et les citoyens ont le pouvoir du « maintenant » entre leurs mains, le pouvoir de choisir, quand ils le veulent, de regarder ou d’écouter ceci ou cela comme bon leur semble. C’est la raison pour laquelle la découvrabilité est pertinente, pourquoi c’est utile de vous réunir tous ici aujourd’hui et demain et pourquoi c’est essentiel.)
Au cours des deux prochains jours, je vous invite bien sûr à discuter d’idées et d’approches novatrices pour faire face au défi que pose la découvrabilité. Mais plus encore : quelle incidence la découvrabilité a-t-elle sur vous, que vous soyez membre de l’industrie, avide téléspectateur, ou les deux? Comment mener le contenu au téléspectateur, et à l’inverse, comment apporter le téléspectateur au contenu?
(Les techniques traditionnelles de promotion et de marketing ne sont pas tout à fait aussi efficaces qu’elles étaient autrefois. N’abandonnez-les pas, mais comment pouvons-nous construire sur celles-ci? Qu’est-ce qu’on peut faire pour rendre le contenu et les téléspectateurs de nouveau ensemble?
Dans la recherche de réponses, nous avons rassemblé des experts d’une grande variété de métiers, allant de la télévision (#évident), à l’architecture de données, ainsi que des professionnels des mondes des médias sociaux et des jeux vidéo, pour en citer que quelques-uns. Il est formidable de voir beaucoup de visages familiers dans cette salle, mais il est également formidable de voir des visages pas du tout familiers dans cette salle parce que je pense qu’il y a certaines questions que nous devons explorer à partir d’une variété de fournisseurs.
Croyez-moi quand je vous dis que nous avons un riche éventail d’expertise ici aujourd’hui et demain. Je tiens à rappeler à tous que cela est tout sauf une instance réglementaire. Vous avez peut-être remarqué que cela ne ressemble pas à notre salle d’audience à Gatineau.
C’est le CRTC qui utilise ses pouvoirs de convocation, en collaboration avec l’ONF (la branche Recherche & Développement du secteur public audiovisuel du Canada), pour discuter de l’avenir entourant la découvrabilité, ainsi que les solutions possibles. Nous avons l’honneur d’avoir quelqu’un de spécial, comme Anne-Marie a mentionné plus tôt, lors du sommet, en personne, Mélanie Joly, la ministre du Patrimoine canadien. Elle sera avec nous plus tard aujourd’hui pour se joindre à la discussion sur la découvrabilité.
Je ne peux pas croire que je ne trébuche pas sur le mot discoverability et découvrabilité, comme je le faisais il y a un an.)
Le problème quand on crée des néologismes, c’est de les apprendre et de les laisser sortir rapidement.
(Je tiens également à souligner la présence de mes collègues conseillers du CRTC et certains de nos cadres supérieurs ici.
Enfin, je veux vous souhaiter la bienvenue officielle au Sommet. Discutez, regardez, partagez, prenez des égoportraits et n’oubliez pas d’utiliser le mot-clic #découvrabilité.) Le mot clic #découvrabilité et je souhaite à tous et à toutes un bon Sommet.
(Merci beaucoup.) Claude…
Claude: Merci, Jean-Pierre. (Bonjour. Bienvenue à cette très importante conférence. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui pour ce que je considère comme une opportunité unique pour nous tous de commencer à façonner l’incidence de notre travail impressionnant de nouvelles façons.)
Il est rare que autant de talents issue de divers horizons et représentant un large inventaire de disciplines d’industrie se ressemblent dans un but bien précis.
(C’est trop rare que des cinéastes, des cadres de division, des scientifiques de données, des musiciens, des universitaires, des écrivains, des archivistes, des développeurs de jeux, des fonctionnaires et des entrepreneurs se rencontrent sur un terrain d’entente, avec une recherche d’initiative partagée pour trouver des approches pour veiller à ce que dans les auditoires du monde algorithmiques, tant ici au Canada et dans le monde, puissent facilement découvrir notre contenu. La découvrabilité doit bien être une action. Être sur le menu de choix ne signifie pas que nos efforts auront réussies. Le public peut être tellement paralysé par tant de choix, qu’ils reviennent au familier. Je pense que nous pouvons tous convenir avec conviction que les productions créatives canadiennes sont remarquables et que nos cinéastes et créateurs de télévision sont superbement talentueux, mais que leur travail n’est pas exactement connu ou assez connu. La découvrabilité depuis longtemps est un problème dans ce pays, nous n’avions juste pas de nom. Nous vivons dans une époque où chaque entreprise, chaque organisation, chaque gouvernement est dans les affaires de contenu à une époque où une grande partie du contenu que consomme la population est créée par des personnes qu’ils connaissent personnellement. Avec ce genre de compétition, que pouvons-nous faire pour rendre notre contenu plus trouvable ou attrayant?)
Nous vivons une époque où toutes les entreprises, toutes les organisations, même tous les gouvernements, accorde une importance primordiale au contenu. Une époque où une grande partie du contenu consommé par les internautes est créé par des gens qu’il connaisse personnellement. Devant ce genre de concurrence, que pouvons-nous faire pour rendre notre contenu plus attirant et plus facile à trouver.
(À l’ONF, nous créons et distribuons des documentaires, de l’animation et de la production interactive. C’est la nouveauté de ces derniers, le travail interactif, qui nous a rendu plus découvrable ici et au-delà de la frontière du Canada. Nous l’avons fait en faisant des choses que personne avait faite avant, à une échelle et avec une confiance créative qui a attiré une attention internationale significative. Ce succès a amené de grandes organisations clés, du New York Times au MIT à RT, à cogner à notre porte. Ils ont vu notre travail précieux pour leurs publics et ils ont cherché à collaborer avec nous.
Une autre grande partie de ce changement est la façon dont les gens perçoivent et connectent avec l’ONF. Depuis 2009, nous mettons en ligne notre collection énorme de films. Des milliers de titres, certains vieux de plusieurs décennies, qui ont été nouvellement découvrables gratuitement. ONF.ca a une diversité de films, qui maintenant atteint de nouveaux publics qui n’avaient jamais entendu parler de nous avant. Mais en tant qu’industrie, nous ne devrions pas seulement donner au public ce qu’ils veulent grâce à des données de préférences des consommateurs; nous devons aussi amener les publics où ils n’ont jamais été avant. Cela aidera à distinguer le contenu canadien et ça nourrit ce que la ministre Joly décrit comme un environnement d’innovation.)
En tant qu’industrie nous ne devons pas nous limiter à nous laisser guider par les données sur les préférences des consommateurs pour leur offrir ce qu’ils veulent. Nous devons aussi prendre initiative, amener les auditoires là où ils n’ont encore jamais été. C’est ce qui contribuera à faire sortir le contenu Canadien, à favoriser le développement de l’écosystème d’innovation comme l’appelle la Ministre Joly.
(Dans le cadre des consultations qu’elle a lancées récemment sur le contenu canadien dans un monde numérique, la ministre sollicite des idées sur la façon de stimuler la création, la découverte et l’exportation de contenu canadien à l’ère du numérique. Dans notre secteur, la culture, la technologie, l’expression personnelle, la citoyenneté et la croissance permanente sont tous des éléments qui font partie intégrante de la qualité. Dans cette perspective, nous voyons bien que la découvrabilité a des répercussions très importantes pour les Canadiens.
Qu’en est-il de la suite? Peut-être que la chose la plus prudente à faire est de prendre des risques. La nouvelle norme c’est qu’il n’y a pas de norme. Optons-nous pour relever les défis devant nous en tant que Canadiens au cœur d’un bassin de contenu planétaire ou laissons-nous quelqu’un d’autre nous dicter la voie?)
Nos auditoires ne sont pas dans la salle aujourd’hui mais ils doivent demeurer au centre de nos discussions. Rappelons-nous qu’il faut davantage que de la technologie et du contenu exceptionnel et pertinent pour les inspirer.
(Nos auditoires ne sont pas dans la salle avec nous aujourd’hui, mais ils doivent demeurer au centre de nos discussions. Pour les inspirer, il faut plus que de la technologie et du contenu exceptionnel et pertinent. Nous avons deux jours pour y réfléchir, pour faire preuve d’initiative et façonner l’avenir, alors au travail! Merci.)
Anne-Marie: Merci, Monsieur Joli-Coeur, Monsieur Blais.
(Maintenant, commençons la journée avec notre premier conférencier. Dana Lee, professeur agrégé et directeur du programme de production des médias à l’Université Ryerson, se joint à nous pour un discours de 25 minutes mettant en vedette les moments marquants de l’histoire récente qui nous a conduit à cet âge de l’abondance.
M. Lee a commencé sa carrière de radiodiffusion en 1979 à City TV quand il émettait encore sur le canal 79. En 1984, il a rejoint MuchMusic comme superviseur des opérations, éventuellement se spécialisant dans la musique et la télévision en direct. En 1994, il a commencé à enseigner à l’école RTA des médias de l’Université Ryerson et ses recherches actuelles à l’Université Ryerson est se concentrent sur l’apprentissage et l’enseignement collaboratifs en ligne et l’utilisation de nouvelles technologies pour développer du matériel d’apprentissage en ligne et des cours d’apprentissage mixtes. Joignez-vous à moi pour accueillir M. Dana Lee.)
Dana: (Bonjour. Ça ne fonctionne pas? Ah, là, il fonctionne. D’accord. Très bien. D’accord.
Merci et bonjour.) Je ne parle pas français, donc je vais être en anglais. (Certaines personnes sont comme: « Wow ça me revient maintenant! » D’accord, je vous remercie beaucoup et bonjour. Je suis ici aujourd’hui pour vous aider à réfléchir au sujet de la grande question de la distribution et bien sûr pour vous, de découvrabilité. Je vais probablement vous laisser avec plus de questions que de réponses, vous faire gratter la tête un peu, mais voici un peu de contexte en particulier pour ceux d’entre vous qui ne pensent pas à l’histoire de ce contenu beaucoup.
Aujourd’hui, je vais me concentrer… nous allons voir si ça fonctionne, oui, non, oups, j’avance, essayer l’autre contrôleur? Je n’ai rien ici, et ça, mesdames et messieurs, c’est tout au sujet de la façon dont la technologie vous échoue parfois. Je peux parler du sans fil plus tard, aussi. Comment nous sommes entrés dans le sans fil et comment, parfois le sans fil ne fonctionne pas. Dois-je chanter une petite chanson? Oh, là, nous l’avons. Est-ce moi? Non, ce n’est pas moi. Non, c’est vous. Non, je ne clique toujours pas. Peut-être que vous pouvez avancer les diapositives pour moi? Ouais, Jared dit oui. D’accord.
Donc, aujourd’hui, je ne vais pas me concentrer sur le contenu. Vous avez deux jours pour vous concentrer sur le contenu. Je vais parler un peu plus des méthodes de distribution, et parce que vous allez parler de contenu pour des jours, je ne vais pas commencer ça avec vous. Pour avoir des conversations significatives sur le contenu, nous devons parler un peu de la façon dont nous obtenons le contenu: stocker, récupérer, le déplacer d’un endroit à l’autre. Diapositive suivante s’il vous plaît.
Où est-il allé? Non. Diapositive suivante? Bonjour? Et voilà pourquoi mon discours est sur la technologie. Vieille école. Je peux continuer. C’est dommage. J’avais quelques photos intéressantes et drôle à vous montrer. D’accord. Essayez une de plus, nous pouvons aller une de plus? Oui! Applaudissez pour la diapositive.
L’information et les histoires ont été importantes pour nous tous depuis pratiquement toujours. Je suppose que tout a commencé quand nous grognions à l’autre, esquissions des dessins rupestres. Donc, il y a une question, lequel est venu en premier, l’audio ou les images? Je dirais que les images sont venues en premier peut-être, en termes de communication. Finalement, nous avons commencé à former des mots et des phrases, cependant de façon hésitante pour donner notre point de vue à l’autre. La communication de cette manière a été utilisée pour fournir un cours de l’histoire orale. J’ai entendu une histoire orale pourrait être transmis d’une génération à l’autre. Diapositive suivante. Oh, ça marche. Génial.
Un jour, quelqu’un a utilisé leur voix pour chanter quelques grognements à l’autre et la musique était en quelque sorte née. Dès le début nous avons dû avoir cette insatiable… ou nous avons eu plutôt le désir insatiable de parler les uns aux autres, communiquer les uns avec les autres, sous quelque forme, d’une façon qui était appropriée pour le moment, jusqu’à ce point. Ces pauvres gens, ils ont passé toute leur vie à transcrire des documents avant qu’ils ne disparaissent dans l’oubli. Aujourd’hui, nous avons un nom plus élégant pour cela. Nous appelons cela faire une copie pour les archives. Voilà comment ils l’appellent. Cela a été clairement difficile et douloureux, donc nous avons fini avec Gutenberg qui a inventé l’imprimerie au 15ème siècle. Ceci a soulagé l’ennui de transcrire soigneusement les choses encore et encore et encore. Je le fais encore parfois.
Bien sûr, cela a été suivi par la lithographie, par la suite la machine vinyle tech ultramoderne. Pouvez-vous vous imaginer debout ou assis en face de cette machine toute la journée? Ce fut tout beau et bien pour les lettres imprimées, nous allons passer aux médias modernes, mais la seule façon d’envoyer le texte imprimé à un endroit éloigné était en le plaçant dans une certaine forme de transport physique et la porter à un autre endroit. Pas les moyens les plus efficaces de communication.
Maintenant, nous entrons dans l’ère moderne. Le télégraphe a changé tout cela. Ceci est le premier exemple de codage numérique de l’information. Nous pensons que cette chose, le codage numérique, est relativement nouvelle. Ceci est un codage numérique. Celles-ci sont les lettres du message de ce que vous voulez envoyer, encodées dans une série spéciale de points et de traits et vous pouvez leur envoyer des informations. Si vous aviez le système de code magique, vous pourriez décoder les symboles de retour en texte. Nous parlons de codecs aujourd’hui et tous ces différents types de codecs encodeurs et décodeurs. Cela correspond certainement à cela, cette définition. Le télégraphe signifie écrire à distance. Imaginez le miracle d’être en mesure d’envoyer des informations d’un endroit à un autre presqu’instantanément par des fils. Ceci est une idée très nouvelle. Il bat le Pony Express par un peu. Les services de nouvelles ont adoré ceci parce que les dernières histoires comme la grande guerre dans le temps sont devenus disponibles dans tout le pays plus ou moins immédiatement.
L’utilisation précoce du codecs est bien belle, mais il faut des gens spécialisés pour faire l’interprétation pour déplacer les messages. Ce ne fut pas notre consommateur final, comparé aux médias que nous avons aujourd’hui, mais c’était bien parce que les journaux à l’époque convertissaient tous ces codes spéciaux dans le texte que les consommateurs, les masses, pouvaient lire et comprendre.
Il était temps de laisser le moyen numérique. Je n’ai jamais pensé au télégraphe comme étant un support numérique. Retour en [inaudible 00:28:19 ] et bien sûr à Alexander Graham Bell, qui en s’amusant, a finalement inventé le téléphone. Ce fut le premier moyen moderne qui éventuellement fournira aux consommateurs une communication bidirectionnelle. C’est un grand changement en termes de phase des médias modernes. Il faut comprendre que l’impression était un médium à sens unique, ce que nous appelions un médium de un à plusieurs à l’exception possible d’écrire une lettre à l’éditeur que vous pourriez ou ne pourriez pas publier dans les prochaines semaines dans le journal. Ceci est une chose dans les deux sens. Le téléphone est vraiment dans un sens le premier média social. Le fait que nous pouvons communiquer les uns avec les autres et bavarder et partager des histoires.
Jusqu’à présent, je me suis concentré très largement sur le son. On ne va pas laisser les images en arrière. Cela est venu bien sûr, avec l’invention du cinéma, le film. Le film, bien sûr, a commencé avec la photographie et la capacité de capturer des images fixes d’un moment dans le temps pour tout voir. Pouvez-vous imaginer ce que cela était? Cela a dû été magique pour ceux qui ne sont pas pleinement conscients de la façon dont le film fonctionne. Ils ont dû être comme, « Attendez, c’est la Tour Eiffel dans l’image? » puis un peu plus tard, « Attendez, c’est moi en face de la Tour Eiffel? » Égoportraits.
Les images animées étaient tout simplement une adaptation du fait que nous avons tous en nous ce que nous appelons une persistance de la vision. Pourriez-vous cliquer sur ce petit vidéo pour moi? Il va clignoter un peu. Nous y voilà. Il y a une persistance de la vision qui se passe pour vous. Si vous faites clignoter une image sur l’écran, puis l’enlevez, l’image restera dans notre cerveau jusqu’à un dixième de seconde. En sorte, vous la laissez là. En sorte, vous voyez qu’il y a une image en cours. Maintenant, au début de la technologie de l’image de mouvement, par exemple, le zootrope et différentes versions de celui-ci étaient des exploitations de ce fait. Les zootropes deviennent ennuyeux après quelques secondes, pas un terrain très intéressant.
Donc, éventuellement d’autres personnes comme Thomas Edison et les frères Lumière en France et tant d’autres personnes, ont inventé un système où l’on pouvait voir par des formes plus longues de contenu de l’image dans le théâtre. Cela se passait vers la fin des années 1800. Pourriez-vous cliquer sur ce vidéo pour moi s’il vous plaît? Il n’y a pas de son dans ces derniers. Je veux juste vous montrer ce clip très rapide de « The Great Train Robbery » de Thomas Edison Studios en 1903 et vous remarquerez qu’il y a toutes les conventions modernes de films modernes. Action rapide, plus un peu de violence, et les effets spéciaux surtout crédibles. Ça n’a pas d’allure. Mon Dieu, regardez les crocs sur cet ours. Donc, vous voyez les films n’ont vraiment pas beaucoup changés.
Retournons à la radio pour un moment. Lorsque les films muets de Lumière et M. Burdine jouaient au cinéma, ce fut une nouvelle entreprise à l’horizon, appelée la radio. La radio a été l’une des premières inventions cumulatives, peut-être pas nécessairement de collaboration, du début du 20e siècle. De Maxwell. et j’ai un tas de vieilles photos ici, de Maxwell à Hertz et Tesla à Fessenden, il y a Tesla et Fessenden, et Marconi et Armstrong et Fleming et De Forest. C’est sûr qu’ils n’étaient pas toujours d’accord entre eux, et certainement ils n’étaient pas d’accord, ils n’étaient même pas d’accord sur qui possédait quels brevets à ce moment-là. Éventuellement, la radio s’est rassemblée et pour ce que nous en savons aujourd’hui, elle a prospéré.
Alors maintenant, nous avons des films au cinéma et la radio est quelque chose que les gens reçoivent maintenant dans leurs maisons. Ne serait-il pas merveilleux si nous pouvions obtenir des images dans les maisons aussi bien? Ce serait génial. Nous savons ce que c’est. Cela s’appelle la télévision. Littéralement télé-vision. Images à distance. C’est une excellente idée. Cette idée a été développée par beaucoup de gens partout dans le monde. Ceux d’entre vous qui ont raconté cette histoire en savent probablement beaucoup à ce sujet. Voici quelques joueurs. John Baird Logi au Royaume-Uni, et bien sûr Vladimir Zworykin et Philo T. Farnsworth, tous, gens souriants heureux, en Amérique. David Sarnoff, une autre personne d’affaires en Amérique en télévision, a réalisé l’importance commerciale et en tant que président de la RCA, a démontré la faisabilité de la télévision à la « E », à la foire universelle de New York en 1939. RCA était propriétaire de NBC, sans doute le premier réseau de télévision aux États-Unis, quoique de petite taille à l’époque.
Tout cela est venu à une halte rugueuse au début de la seconde guerre mondiale. Je suppose que les bonnes nouvelles sont que toutes les recherches et le développement qui ont été consacrés à la télévision ont été utilisés pour aider à l’effort de guerre, et à travers les développements tels que la communication radio et radar. Je vais prendre un verre d’eau ici.
Après la guerre, tout est devenu un peu fou. La vente de téléviseurs aux États- Unis et au Canada a augmenté à un rythme rapide, comme vous pouvez le voir par ce tableau. Vous voyez des graphiques comme ça tout le temps. En 1965, plus de 90% des maisons avaient au moins une télévision. Voilà une jolie hausse. Ce tableau est pour les États-Unis. Les statistiques sont plus faciles à obtenir. Notre tableau au Canada était à peu près exactement pareil, sauf que nous avons un dixième de la population, donc un dixième du nombre de télévisions.
Jusqu’en 1952, en parlant de tout cela, la vente de téléviseurs aux États-Unis et au Canada a augmenté à un rythme rapide. Jusqu’en 1952 je devrais dire, il n’y avait pas de stations de télévision dans notre pays, même si c’est clair que des télévisions ont été vendues. Donc, tous ces téléviseurs ont été achetés principalement par des gens qui vivaient près de la frontière Canada États-Unis et leurs antennes, il y a les antennes, étaient destinées à des émetteurs américains. CBC, comme la plupart d’entre vous le savent, a signé en 1952, suivie de près par CTV, des stations d’indépendance, et l’expansion éventuelle des réseaux tant aux États-Unis et au Canada.
D’accord. Cela a été très vite. Maintenant, les amateurs d’histoire dans la foule se rendront compte que j’ai passé sous silence tout un tas de choses, et je comprends. Ceci n’est pas censé être une leçon d’histoire détaillée. C’est censé être une conférence motivante pour vous faire lancer dans deux jours de découvrabilité. Ce qui est intéressant cependant est la nature de ce tableau. Il est similaire à la courbe d’adoption de la quasi-totalité de nos technologies des médias. Vous avez les adopteurs précoces, suivis par un grand élan au milieu et un aplatissement quand la plupart du monde reprend le concept et essentiellement adopte cette nouvelle technologie.
Au Canada, nous avons été assez rapides à ajouter des émetteurs de télévision de la mer à la mer brillante. Pour vous donner une idée de l’effort impliqué dans la couverture du Canada, en 1979, nous avions 980 nouveaux émetteurs en fonctionnement. Ceci est la télévision. Alors qu’aux États-Unis, avec leur population 10 fois plus grosse, ils avaient seulement un peu plus d’émetteurs, 1,045. Aujourd’hui, dans ce pays, nous avons plus de 5000 émetteurs d’une sorte ou d’une autre. Cela fait beaucoup d’émetteurs. Nous sommes dans un grand pays. Malgré cet effort herculéen, beaucoup de gens ont été et sont encore, ou certainement historiquement auront vécu en dehors de la boucle. Les gens du nord du Canada, par exemple, ont la télévision limitée. La radio est un peu moins chère à mettre en place, la transmettre et recevoir aussi est plus limité, moins de choix disponibles. Le Canada est une grande place.
Ceci est une corvée difficile que nous avons dans ce pays et nous avions besoin de meilleurs moyens de faire passer le mot. La télévision par câble a contribué à ouvrir la voie de cette façon. À partir d’environ 1952, l’invention du câble était de donner la télévision en direct à plus de téléspectateurs. Beaucoup d’entre nous avons vécu dans les régions du pays où la réception n’était pas trop bonne, soit parce que nous vivions dans une vallée peut-être, ou tout simplement parce que nous étions à une bonne distance des stations les plus proches. Nos pionniers du câble ont mis en place des antennes sur les hautes collines, comme vous pouvez le voir dans cette ancienne image. Ils ont ramassé les stations éloignées avec une très petite redevance mensuelle pour couvrir le coût de la distribution et boom, ils ont fourni ces signaux à votre domicile. Ils ont commencé vraiment petit. En 1964, seulement 4% des domiciles canadiens avaient une télévision par câble. Je ne peux presque pas imaginer ce jour-là.
Ceux d’entre vous d’un certain âge, comme moi, se souviendront de cette évolution dans le milieu des années 1970. Le câble a commencé à décoller dans les zones urbaines, pas seulement dans les milieux ruraux ouverts, souvent à cause de la prolifération, disons ce mot 5 fois rapidement, des bâtiments en hauteur qui rendaient mauvaise votre réception avec l’antenne sur le toit et les oreilles de lapin, si vous les utilisiez encore sur votre téléviseur, étaient encore pires. Je me souviens, j’étais un jeune étudiant à l’Université Ryerson et mes amis me disaient: « Venez chez moi, nous avons une télévision par câble! » Il y a des rires. Certains d’entre vous se rappellent de ça. Nous avons le câble. En 1975, la télévision par câble était dans 60 % des domiciles canadiens. C’est une grosse augmentation de 4%.
Pendant ce temps, on niaisait avec ces choses de satellite. Si vous lancez un satellite dans l’espace à une distance de 36 000 kilomètres, plus ou moins, et à une vitesse de 11 000 kilomètres par heure et vous le positionnez à l’équateur, quelque chose de vraiment bien se passe. Comme la Terre tourne, le satellite semble ne pas bouger. Il est juste accroché là-haut dans l’espace. Il y a des centaines de ces choses, il est appelé un satellite géosynchrone et il y a des centaines de ces satellites là-bas entourant maintenant le monde entier. Nous envoyons un signal vers le satellite, il le prend et le retourne en bas et nous avons couvert tout un pays avec un faisceau nécessaire. C’est une chose merveilleuse. Certains d’entre vous sont familiers avec cela, certains d’entre vous ne le sont pas, alors je vais tous vous amener au même niveau. Ce faisceau revient, évidemment, nous transmettons les signaux de la station de télévision à la chaîne de télévision pour nos réseaux. Aussi, à toutes les entreprises de distribution par câble pour obtenir tout ce contenu merveilleux dans nos maisons, et bien sûr nous avons maintenant des satellites de radiodiffusion directe, nous avons donc la télévision directe à domicile par satellite.
En parallèle avec tout cela, bien sûr à être terminé, a été le déploiement des systèmes de distribution de télévision, en utilisant l’infrastructure à haute vitesse des compagnies de téléphone. Bien sûr, pour être juste, le câble offre maintenant un service téléphonique aussi. Tout commence à converger pour la première fois. Ceci se passe depuis un certain temps, mais ce fut la première fois. Les choses sont plus compliquées pour notre consommateur final. Ils ont ce qu’on appelle du choix.
Enfin, l’Internet est devenu une entreprise publique au début des années 1990. Je devais trouver une image. Vous voyez il dit « dvr.net », pour autant que je puisse dire. J’essaie de donner du crédit lorsque le crédit est dû sur les photos. J’ai essayé de trouver la source et je me suis retrouvé dans l’un de ces… vous savez, mon navigateur a bloqué le site, car il était « spammy » et bizarre. Je pensais typique : je tente de trouver une image mignonne sur l’Internet et il est comme: « n’y allez pas, c’est un virus! » Quoi qu’il en soit, note marginale. L’Internet a vraiment seulement environ 20 ans. Je sais. Certains d’entre nous peuvent se rappeler du temps avant l’Internet. Probablement aucun de nous ne se souvient d’un temps avant la radio ou un temps avant le téléphone, ou même un temps avant la télévision. Voilà comment cette chose d’Internet est nouvelle. Gardez ça en tête dans vos conversations au cours des deux prochains jours. C’est encore vraiment vraiment nouveau et nous allons continuer à lutter avec ça pendant un certain temps encore.
De la façon dont l’histoire va, c’est souvent un débat déchirant. C’est quelque chose comme ceci: d’abord, nous avons eu des journaux; puis la radio a été inventée et développée. Elle est devenue très répandue et les éditeurs de journaux prétendaient que ce serait la fin de la presse écrite. La radio est immédiate. Les journaux, pas tellement. Elle va nous détruire. L’industrie de la musique, quant à elle, avec cette invention de la radio, était apoplectique, car ils ne voyaient pas comment elle pourrait être utilisée pour augmenter les ventes d’enregistrements phonographiques. « Je veux dire, ils donnent la musique gratuitement. Comment pourrait-on utiliser éventuellement la radio pour augmenter nos ventes? Ce sera la fin de l’industrie de la musique, » ils disaient.
Les images animées étaient en sécurité pour le moment, parce que personne ne comprenait comment mettre des images en mouvement dans la maison. Bien, ça a changé. Ils ont développé la télévision et maintenant les gens du cinéma sont tous en colère. Ils disent que ça va détruire les affaires du théâtre. Donnons-leur du crédit, ils ont continué à développer la technologie au fil des ans pour lutter contre cela. Des choses comme les films en couleur, les effets spéciaux qui ne peuvent pas être faits à la télévision, les films de haute résolution, les meilleurs projecteurs, la meilleure qualité sonore, toutes ces bonnes choses. Ensuite, les gens de télévision bien sûr inventent tout cela aussi, et bien, et le cycle se répète.
Pendant ce temps, de l’autre côté, la télévision par câble décolle et nos auditoires vraiment pour la première fois, à l’époque, commencent à se fragmenter. Choix. Plus de choix. Le choix pour le consommateur sera la fin de chacun d’entre nous. Nos audiences sont en diminution. Un instant… Nous sommes ceux qui avons créé tout le choix. Hmm d’accord. Le magnétoscope est inventé, rappelez-vous les magnétoscopes, et maintenant les sociétés de film et de télévision sont bouleversés. Ils nous volent nos affaires. Vous permettez aux gens de faire des copies gratuites de notre contenu à regarder quand ils veulent le regarder, où ils veulent le regarder, au lieu qu’on leur dise ce qu’il faut regarder et quand le regarder. C’est l’inverse maintenant. Bien sûr, nous savons que les consommateurs le veulent maintenant. Ce fut une nouvelle idée à l’époque. Ça va détruire les industries du cinéma et de télévision qu’ils ont dit. Comment pourrions-nous faire de l’argent? C’est du piratage!
Ensuite, ils ont pris une distance et ce sont dit: « Un instant. » Vous vous rappelez quand on louait des films et des DVD et des cassettes VHS? Ils ont fait des milliards avec ces choses-là, donc les gens ont dû repenser le contenu et repenser la technologie, vous savez, pour que ça se rende aux gens. Comment pouvons-nous exporter ce contenu? Comment les gens le découvrent-ils?
Pendant ce temps, quelqu’un a dit: « J’ai une autre idée, nous allons commencer à faire encore plus de contenu. Nous allons faire plus de chaînes de télévision par câble. Voyons, nous ne pouvons même faire payer le consommateur pour ces canaux. Comment on les appelle? Je sais, Télé payante. » Voilà ce que nous avons fait et c’est la façon dont nous récupérerons nos pertes de revenus. Voilà comment nous regagnerons nos téléspectateurs. Donc, avec les meilleures intentions, nous commençons à bouger. Chacun d’entre nous fait cela. Rappelez-vous, ce brouillage prend quelques décennies. Il ne se produit pas du jour au lendemain. D’accord, nous faisons cela depuis longtemps, mais il y a un peu de tension dans l’air. La tension a montée au fil des décennies. La sentez-vous? Ah oui, l’Internet. Vous souvenez-vous?
« Quel jouet génial l’Internet, » nous avons dit. N’est-ce pas? Toute cette histoire d’Internet ne sera jamais en compétition pour nos auditeurs et téléspectateurs. Elle est juste pour l’impression. Insérez ici la pitié pour les gens d’impression bien sûr. D’accord, les gens ajoutent de l’audio de basse qualité et quelques toutes petites vidéos de basse résolution, mais cette chose internet ne décollera vraiment jamais parce que la bande passante ne sera jamais assez grande pour l’audio et la vidéo. C’est vrai? Comment ça marche maintenant?
Il y a une grande leçon dans toute cette histoire. Laisse-moi vous enlever quelque chose. Il y a beaucoup d’entre vous dans la salle ici et vous venez de partout, j’ai entendu cela dans les mots d’ouverture ce matin. Beaucoup d’entre vous sont venus ici en voyageant sur un vol commercial. Vous connaissez bien les procédures d’enregistrement par lesquelles vous devez passer: réservations en ligne, impression de votre carte d’embarquement, que vous l’imprimiez à la maison ou au bureau ou à l’aéroport, la numérisation de vos passeports, l’obtention de votre carte d’embarquement plusieurs fois. Certains d’entre vous voyagez à l’étranger, vous l’avez fait plusieurs fois pour arriver ici. Traverser les contrôles de sécurité, éventuellement marcher vers une zone sécurisée jusqu’au moment de l’embarquement et ainsi de suite. Est-ce que les frères Wright auraient pu prévoir tout cela quand ils ont compris comment faire voler une machine dans l’air? Ils ont vu d’en haut pendant les premiers vols. Ils ont regardé en bas comme, « Wow, mec. Je peux voir le sol. » Ont-ils déjà imaginé un jour où tout le monde serait en mesure de le faire si rapidement? Nous l’appelons Google Earth.
Les premiers inventeurs de la photographie, ils ont joué avec des boîtes noires, des matériaux photosensibles, des produits chimiques odorants. Ont-ils déjà imaginé l’émergence de l’appareil photo numérique ou l’égoportrait ou le pire de tout, la perche à égoportrait?
Quand Alexander Graham Bell a renversé de l’acide sur lui-même et a appelé à Watson, a-t-il pu imaginer que chacun d’entre nous dans cette salle sans doute allait en avoir un dans ses poches? A-t-il considérer la messagerie vocale comme une option? Pouvez-vous l’imaginer appeler Watson et tomber sur quelque chose comme ça. Euh, sérieux? Le voilà. « Hé, je ne suis pas dans la salle voisine en ce moment, veuillez laisser votre message ou je vous rappelle dès que possible. Merci et passez une belle journée. » Je ne sais pas.
Est-ce que les inventeurs de la radio ont considéré qu’un jour tout le monde serait propriétaire de plusieurs émetteurs de radio? Tout : téléphone cellulaire, WiFi, Bluetooth, radios bidirectionnelles, téléphones sans fil si vous avez un téléphone fixe pour brancher votre téléphone sans fil dedans, cette contrôle qui fonctionne avec ce microphone sans fil que j’ai sur moi. Nous possédons tous de nombreux émetteurs. Fessenden n’en avait qu’un seul. D’accord? Ça change. Je me demande ce que Fessenden aurait pensé de la radio et des baladodiffusions Internet?
Mon point dans tout cela, c’est que ces inventions originales n’ont jamais été destinées à servir les fins qu’ils ont aujourd’hui. Aucunes des inventions telles qu’inventées font la même chose aujourd’hui. J’imagine que les deux ont de l’allure. Maintenant, le contenu que nous avons inventé va faire ce qu’il faisait dans le passé. Nous devons penser à ce que le contenu va faire pour nos téléspectateurs, pour le contenu, pour les téléspectateurs. Toutes ces choses évoluent au fil du temps et continuent de le faire. Je n’arrête pas de cliquer le mauvais bouton, ce qui fait partie de mon problème. C’est de ma faute. Ce n’est pas le moyen, ça concerne le message et par message, je ne veux pas vraiment dire le contenu.
J’étais à NAB il y a quelques semaines, peut-être que certains d’entre vous étaient là aussi. Je me suis promené, j’ai vu presque 1800 stands d’exposants, j’ai remarqué quelque chose. Il y a beaucoup de systèmes et dispositifs là-bas pour la création, la distribution, le stockage et la monétisation de votre contenu, mais il y a proportionnellement très peu de choses sur la façon de conserver votre auditoire ou comment garder votre public, ou même comment obtenir votre auditoire au départ. Les outils qui sont là, au thème du moment, sont souvent conçus par un groupe particulier pour les auditeurs ou les téléspectateurs désignés et ils attendent de voir si quelqu’un mord, si quelqu’un prend leur contenu. Voilà un vieux modèle de « pousser ». Nous connaissons tous le contenu « pousser/tirer ».
Peut-être que, et je ne fais que spéculer ici, ce dont nous avons besoin est un modèle différent qui permet à l’utilisateur final, le consommateur, de trouver réellement les choses auxquelles ils sont intéressés plutôt que de simplement tomber sur celles-ci par hasard ou parce qu’ils ont vu quelques publications sur Facebook à ce sujet, que le contenu pourrait les intéresser. Oui, nous réalisons cela, mais ce n’est pas organisé. Mais c’est la façon dont ça semble fonctionner en ce moment, du moins la façon dont ça fonctionne pour moi en tant que consommateur de contenu.
Les notes pour ce symposium, les grandes notes générales dans les documents que vous avez tous, parlent de la création d’un lien avec le spectateur et l’approfondissement de cette relation. Je suis entièrement d’accord. Je l’ai dit il y a quelques minutes que c’est à propos du message, mais j’ai dit que ce message n’est pas le contenu. Je vais suggérer qu’au cours des deux prochains jours, vous pensiez au service à la clientèle. Peut-être que cela fait partie du message. En fin de compte, ce sont les gens; pas la technologie. En fait, ce n’est même pas nécessairement au sujet du contenu. C’est, comme nous le faisons pour les prochains jours, au sujet de la découvrabilité de ce contenu.
J’ai beaucoup parlé de la technologie durant la discussion et je crois que vous pouvez voir qu’elle est extrêmement mutable, tout comme le contenu. Le contenu peut être modifié pour distribution de centaines de façons différentes et je crois que tout le monde dans cette pièce le fait sans doute d’une manière ou d’une autre. Créer plus de contenu n’en améliore pas la découvrabilité, cela ne fait que donner plus de choix. À mes yeux, chacun des membres de vos auditoires est un être humain, tout comme vous et moi. Peut-être que c’est là que nous devrions concentrer nos efforts à partir de maintenant. Je ne sais pas.
Mais, ce que j’ai essayé de vous donner est un peu caché, un peu de contexte historique, pour réfléchir à tout ce que vous créez en ce moment, nous pensons que nous savons tout. Je comprends. J’ai compris le film. J’ai compris la télé. J’ai compris la radio. Peut-être pour l’instant, mais peut-être que nous devons prévoir comment nous irons chercher nos gens à l’avenir et comment nous les ferons mieux découvrir notre contenu?
Et ça, Mesdames et Messieurs, c’est votre mission pour les deux prochains jours. Merci beaucoup pour votre temps.)
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