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L’industrie de la musique a radicalement changé au cours des 20 dernières années. Si auparavant son unique but était de vendre des disques, quelles sont la nouvelle structure et la nouvelle formulation de l’industrie de la musique en 2016? Comment les auteurs, les artistes et les producteurs parviennent-ils à rentabiliser leurs opérations grâce à de nouvelles techniques commerciales et au placement de leur musique? Les services de diffusion en continu peuvent-ils constituer une structure viable?
Nous savons comment l’industrie de la musique a évolué. Anciennement, il y avait la radio, les magasins de disques, les maisons de disques, les magasins de musique et les magazines. Maintenant, nous avons un accès illimité, des canaux illimités, mais une direction et une orientation minimale. Avec une telle quantité de points d’entrée, la découvrabilité musicale devrait être facilitée par la technologie disponible. Or, les nouvelles méthodes de diffusion musicale peuvent rendre le rapport signal sur bruit démesurément grand pour le consommateur : la quantité de bruit annule le signal. Dans cette vidéo, Steve Kane et d’autres gourous de l’industrie de la musique discutent de la découvrabilité musicale et de la manière de faire de l’argent dans l’industrie de la musique aujourd’hui. Ils expliquent comment les listes de diffusion sur les services de diffusion musicale comme Spotify et Apple Music deviennent plus populaires, et comment l’industrie crée des créneaux qui s’adressent à des communautés d’adeptes.
« La découvrabilité est passée d’un service de diffusion ou d’intérêt particulier à une conversation, devenant une conversation à niveaux et à couches multiples avec beaucoup plus de participants que jamais auparavant. Et c’est une partie de l’évolution de l’industrie de la musique qui est toujours en cours. »
« Nous avions nos gardiens culturels standards. Il y avait la radio, les magasins de disques, les maisons de disques, les magazines de musique. Ils faisaient le tri de tout le bavardage et nous livraient ce qu’ils croyaient être les meilleurs éléments. Notre problème aujourd’hui est le rapport signal sur bruit. La barrière pour accéder à la profession musicale et faire diffuser sa musique partout dans la galaxie n’a jamais été si basse. N’importe qui peut le faire. Le problème est que trop de gens le font, et beaucoup de ceux-ci ne devraient pas vraiment le faire parce que nous n’avons pas les gardiens culturels en place pour les découvrir, les protéger et les encadrer et s’occuper de toutes ces autres tâches. Par conséquent, nous avons beaucoup de matériel vraiment brut en diffusion et, honnêtement, une bonne partie de celui-ci n’aurait pas été retenue dans l’ancien temps. »
« Dans le monde musical, si vous grattez la surface des histoires virales, vous découvrirez une optimisation très perfectionnée du moteur de recherche. Vous trouverez des contenus très futés qui sont rédigés, conçus et diffusés dans le monde avec l’idée qu’ils vont inciter les gens comme vous à les partager. »
« En ce qui concerne la génération Y et les adolescents, ils ne savent même pas que j’existe parce que mon produit n’est pas disponible sur leurs plates-formes… On doit enseigner à la radio de s’éloigner de son ancienne façon de faire, parce que ce n’est pas comme ça que les choix vont s’opérer à l’avenir. »
« La marque constitue l’artiste… Ceux-ci reconnaissent tous que ce qu’ils font est de fabriquer une marque. Les tournées, la marchandise, les disques, etc. »
« Eh bien, c’est difficile parce que nous avons une génération et demie qui a grandi avec une musique gratuite ou presque gratuite. »
« Maintenant… nous avons le bouche-à-oreille avec le clic d’un bouton… »
« Le système de livraison fera son temps et passera. La créativité et les contenus sont ce qui le fait tourner. »
Amy Terrill: Bonjour, tout le monde. Comment va tout le monde aujourd’hui? Je sais quelques personnes étaient là pour le sommet du précédent panel à propos du jeu, ce qui est fantastique. Nous allons maintenant parler de musique. Je suis Amy Terrill, je suis vice-présidente de Music Canada et j’ai un groupe fantastique ici à ma gauche. Je vais m’asseoir, nous allons commencer. Je vais vous présenter nos panélistes. Ensuite, si nous avons un peu de temps ici ce matin, nous nous assurerons de répondre à toutes questions à la fin. Vers la fin, il y aura environ une quinzaine de minutes pour les questions et il y aura un micro qui se promènera. S’il vous plaît attendez à ce que vous ayez un micro, avant de répondre à la question afin que notre public puisse entendre. Nous allons commencer.
Nous avons Alan Cross à ma gauche. Je suis sûr que beaucoup de gens connaissent Alan, il est un communicateur, intervieweur, écrivain, toutes sortes de choses, expert des médias…
Alan Cross: Essayer de dire ça à mes parents, ce que je fais pour gagner ma vie?
Amy Terrill: Il est bien difficile de choisir parmi toutes les choses que vous faites, Alan. Beaucoup de gens connaisse la série documentaire à succès, The Ongoing History of New Music, vingt ans?
Alan Cross: Oui, vingt.
Amy Terrill: C’est fantastique, c’est vraiment très bien. Heureux d’avoir Alan ici.
À sa gauche, nous avons Steve Kane. Steve est le Président de Warner Music Canada, et l’est depuis le début des années 2000, et avant de rejoindre Warner Music Canada en 2001, il a travaillé dans l’industrie depuis plus de quinze ans pour d’autres organisations. Ce que j’aime vraiment de Steve, c’est qu’il a signé et travaillé avec des artistes canadiens pour bâtir des carrières canadiennes et internationales. Des noms que nous aimons ; Billy Talent, Scott Helman tout récemment a remporté le prix, c’est fantastique. Vous avez aussi travaillé avec beaucoup d’autres artistes, Blue Rodeo avait un partenariat très fructueux avec eux. Bienvenue à Steve Kane.
Steve Kane: Je vous remercie, Amy. Bonjour à tout le monde.
Amy Terrill: Puis Paul Tuch, à la gauche de Steve, Paul est avec Nielsen Entertainment, ici dans le bureau de Toronto. Initialement, Paul est allé à la radiodiffusion à Humber, a travaillé avec ‘’Le Record’’ qui est une industrie de publication de musique, pour une dizaine d’années, je crois, comme un éditeur graphique puis entré dans notre espace métrique et travaille dans ce domaine depuis 1997. Bienvenue, Paul.
Nous allons commencer la conversation. Nous parlons de la découverte dans l’industrie de la musique. Une industrie qui, je pense que tout le monde sait, a évolué considérablement lors des vingt dernières années. La distribution a certainement changée. Nos partenaires d’affaires intégrés dans l’industrie de la musique aujourd’hui n’existait même pas il y a vingt ans. Je pense que nous sommes encore dans une période d’évolution.
Commençons par la découverte. Définissons-le, qu’est-ce que cela signifie dans l’industrie de la musique aujourd’hui? Steve, je commence par vous. Vous travaillez directement avec des artistes alors qu’est-ce que découverte signifie et comment elle mène vos journées ?
Steve Kane: Eh bien je suppose que découvrabilité a deux significations distinctes. De toute évidence, la découverte d’artistes est l’un des rôles d’une maison de disques. Comment nous rencontrons un artiste, comment nous commençons ce processus de l’exposer à un public, c’est franchement, une très petite partie de ça.
Est-ce que la technologie a changé comment nous découvrons des artistes, comment un artiste est porté à notre attention? Sans aucun doute. Il y a pas de différence entre trouver un artiste en ligne et d’entrer dans un bar pour avoir un moment hallelujah. Cette partie de la découverte est toujours subjective. C’est toujours quelqu’un qui tombe amoureux d’une chanson, avec une image et une présentation de l’œuvre musicale.
La découvrabilité pour les fans et la découvrabilité pour la consommation, c’est celui-là qui a changé grandement. De la manière que c’est parti d’une très petite voix, un groupe très petit de gens, vous savez, utiliser un magnophone et comment il fonctionne. La découvrabilité est passée de diffusion ou une distribution étroite pour en devenir une conversation, devenant un niveau multiple, des conversations de couches multiples avec beaucoup plus de participants qu’auparavant. Cela fait partie de l’évolution de l’industrie musicale qui est en cours continuellement.
J’ai fait cela pendant près de trente ans et le changement est la seule chose que ces trente années ont en commun. C’est la seule constante. Comment nous apportons un artiste au marché, ceci a essentiellement changé, mais c’est toujours… Comme nous naviguons sans doute le plus grand changement que la business de l’enregistrement musical a jamais vue, ce qui est un changement, dans la business de l’enregistrement musical, qui est un éloignement de d’accès à la titularité. Quand vous commencez à parler de l’accès et faire des points d’accès facile pour y accéder, cela change entièrement le jeu.
Encore une fois, deux choses qui n’ont jamais changé dans cette business est l’évolution continuelle et deuxièmement, la valeur. La valeur pour n’importe quel métier reste toujours, les valeurs restent dans la création et le contenu. Cependant, c’est nous qui décidons de chercher cette découvrabilité, ce que nous recherchons vraiment est un travail créatif qui nous émeut. C’est là où se retrouve toute la valeur et c’est pourquoi c’est si important pour ces nouveaux mécanismes de découvrabilité de compenser pour des créatifs intacts. [inaudible 00:06:59].
Amy Terrill: Alan, répond à cela.
Alan Cross: Certain.
Amy Terrill: Cette découvrabilité, il y a plusieurs années était sous le contrôle d’un petit nombre de chaînes ou des individus en grande partie?
Alan Cross: Nous avions eu nos gardiens culturels standards. Il y avait des magasins de disques, des maisons de disques, des boutiques de musique, magazines de musique. Ils nous ont dit, ils ont trié toute la conversation et nous ont donné ce qu’ils croient êtres les meilleures choses. La difficulté d’être un musicien et d’avoir votre musique distribuée autour de la galaxie n’a jamais été plus faible. Tout le monde peut le faire. Le problème c’est que trop de gens le font et beaucoup de gens qui le font ne devrait pas vraiment le faire parce que nous n’avons pas les gardiens culturels qui sont là pour les découvrir, nourrir, accompagner et faire toutes autres choses. En conséquence, nous avons un tas de trucs vraiment cru là-bas et franchement, beaucoup d’entre eux n’auraient pas fait l’affaire à l’époque. Il devient très frustrant pour le fan de musique ou pour les personnes en diffusion comme moi qui sont à la recherche d’une prochaine grande chose parce qu’il est difficile à trier. Après un certain temps, on devient fatigué et blasé.
Je veux une parodie de découvrabilité, une méthode, un algorithme, quoi que ce soit. Donner moi simplement les trucs que je veux. Donne-moi juste les trucs qui m’intéressent afin que je puisse l’amplifier de mon propre point de vue. Une ration de signal à bruit, c’est ça notre problème.
Amy Terrill: Paul, vous mesurez ce qui se passe et lors de la Semaine de la musique canadienne la semaine dernière, il y avait une image nationale vraiment géniale fournie par Nielsen. Qu’avez-vous appris? Qu’avez-vous vu ? Quelles sont les tendances dans la découvrabilité?
Paul Tuch: Je crois qu’en lien avec ce qu’Alan parlait, l’accessibilité, tout est là, tout est disponible. Nous avons fait une enquête auprès des consommateurs où nous avons posé les questions à un grand nombre de Canadiens leurs demandant comment ils ont découvert la musique, comment ils la consomment. Je pense que c’est vraiment intéressant qu’avec tout ce qui est disponible, tout ce qui est à notre portée, les gens veulent toujours se faire guidés quelque part. Par exemple, Spotify, l’un des principaux services de streaming, les plus grandes choses chez Spotify sont des listes de chansons organisées par quelqu’un. Même si tout est là pour la découverte, les gens ont besoin de cette organisation. Ils veulent cette curation. Ils veulent faire partie d’une communauté qui, ‘’ Si une grande quantité de gens aimes cela, je pense que je devrais en faire partie’’. Il te donne des conseils afin de sortir de ce bruit et de trouver des choses spécifiques.
Il y a toujours ce besoin que les gens veulent trouver quelqu’un comme eux. C’était une des plus grandes attractions de Napster, parce que vous alliez en ligne et trouver quelqu’un avec une collection de musique qui reflétait votre goût et soudain vous ne vous sentiez plus seuls. Il y avait quelqu’un quelque part ailleurs dans le monde qui était comme toi et c’est ce que font les listes de chansons.
Steve Kane: Exactement, le même concept est ce qui motive la liste de chansons près d’Apple et Spotify. C’est cette voix conservatrice. Alan, je suis d’accord avec vous, la barrière est très faible, son entrée, je ne vais pas jusqu’à dire qu’ils ne devraient pas le faire, mais nous sommes toujours en changement. Nous recherchons toujours l’étalon-or, comme la radio. Il y a une raison pourquoi les listes de chansons sont…
Je me souviens encore des années où vous aborder un panel CMW, un jeune artiste s’est levé et se lamentait sur la difficulté d’être à la radio. Votre réponse était parfaite, ça m’a marqué pendant toutes ces années, «C’est censé d’être. C’est où se retrouvent les meilleurs.» Comment les meilleurs finissent là maintenant? Pour moi, voilà ce qui a changé et le morceau de traitement est très important. Qui sont ces conservateurs maintenant? Je dirais qu’il y a des conservateurs qui montent plus haut que le bruit. Si vous regardez les sélections qui ont des centaines de milliers d’adeptes, dans certains cas quelques millions, ils règlent ces filtres. Ils regardent ce paysage et déplacent ces artistes au sommet de leurs sélections. Puis, il y a toutes sortes d’algorithmes dans Spotify qui vous disent que vous voulez être parmi les trois premiers, parmi les cinq meilleurs d’une sélection, parce que c’est peut-être les meilleurs que les gens puissent avoir.
L’autre partie de ça est que, bien sûr, les sélections n’arrivent pas par hasard. Ce grand mythe et, d’après le point d’Alan, devriez seulement le mettre disponible et qu’il sera découvert? C’est une connerie. Dans le monde de la musique, vous grattez la surface de l’une de ces histoires virales que vous trouverez comme étant un moteur de recherche très sophistiqué. Vous y trouverez du contenu très astucieux qui est construit, conçu et publié dans le monde avec l’idée qu’il est intéressant de les partager avec des gens comme vous.
Alan Cross: C’est pourquoi Google a fini par acheter Songza. J’ai été le directeur de contenu organisé pour le Canada avant que Songza soit parti comme ça. C’était ça qui a fait que nous avions eu des gens, des êtres humains réels, arriver avec des listes de chansons intelligentes, habiles, très filtrées avec des titres mignons. Nous n’avons pas eu cet accord avec Johnson & Johnson mais avec Procter et Gamble, ils voulaient quelque chose pour Mr. Clean. « Nous avons une nouvelle sorte de Mr. Clean et nous aimerions intégrer une sélection sur le site de Mr. Clean ». Bon, c’est intéressant pour une publicité indigène. Quelqu’un créé une sélection appelée « Rock Out with your Mop Out » et a été très populaire. Il y avait des chansons populaires avec quelques emplacements cool dans la sélection.
Amy Terrill: Steve, comment quelqu’un qui travaille avec des artistes, influence ces sélections, ces sélecteurs ? Comment cela a changé au fil des années, ou est-ce que c’est similaire à la façon dont vous auriez pu fonctionner avec la radio dans le passé ?
Steve Kane: Encore une fois, il est intéressant parce qu’il y a autant de points d’entrées. Il y a des producteurs de radio, il existe des listes de chansons que vous voulez vraiment que ça fonctionne, voir et de s’assurer qu’ils ont entendu votre musique et commencent à leur déplacer vers le haut de leur listes. Ils montent ces sélections s’ils obtiennent une réaction, s’ils obtiennent le montant de diffusion en continu qu’ils aiment voir. Nous avons également des marques internes, par exemple Warner Music possède une marque internationale nommée Topsify, et ce sont nos sélections. Universal a leur propre marque. Il y a un tas d’étiquettes indépendantes qui se sont réunies et ont leur propres marques. Vous commencez à [graine 00:14:49].
Vous avez mentionné Scott Helman plus tôt. Nous avons regardé Scott et nous avons essayé de penser, «Bon, qui est ce public? Parce qu’il y a des couches multiples. Nous le voulons sur la même liste de chansons que Shawn Mendes parce que Shawn reçoit beaucoup de diffusion.» Donc nous pourrions coller Shawn Mendes sur l’une de nos sélections et Scott deux, trois chansons en dessous. Les consommateurs commencent à consommer ce qu’ils aiment, ils vont découvrir quelqu’un qui est dans la même tranche d’âge, qui a beaucoup des mêmes démos. Mais nous prenons également Scott Helman et on le met dans la sélection coffee house à cause du nombre de fois que j’ai entendu des gens entendre une chanson de Scott Helman pour la première fois et qu’ils disent, « Wow, il est comme un jeune Paul Simon. » Bang, je le veux dans la sélection à côté de la chanson de Paul Simon, comme ça quelqu’un pourra aller de « Me and Julio » à « Tikka Masala » et dire : « Wow, quelqu’un fait encore ce genre de musique. » Par la suite c’est une question de, vous le savez, d’apporter ces listes de chansons plus haut, envoyer ces chansons plus haut sur la liste de chansons.
Un autre aspect important, c’est où il y a une barrière et que le point d’entrée devient beaucoup plus facile, pour environ trois à quatre, non je dirais environ un mois et demi, le marché de Scott était Paris. Maintenant, il y avait aussi une vidéo que Scott a tournée avec quelques membres de ‘’Walk Off The Earth’’, qui était en tournée avec lui en France. Scott se promenait devant la Tour Eiffel en chantant « Bungalow », non désolé il chantait « Machine » et quelques membres de ‘’Walk Off The Earth’’ marchaientt derrière lui. Nous avons fait en sorte que cette vidéo tombe sous les mains de quelques producteurs français, notre entreprise française nous a beaucoup aidés quant à nous intégrer dans des listes de chansons clés sur leurs listes internes. Tout d’un coup, j’ai commencé à créer une histoire internationale.
Mondern Space, un groupe qui a, vous savez, seulement qu’une chanson à son nom, ils ont lancé un EP et Edge a été l’un de leur supporteur. Ils ont obtenu une diffusion en continu massive en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Ils n’ont pas de chanson de sorti dans ces marchés, mais ces chiffres de diffusion en continu vont m’aider à convaincre mes partenaires en Allemagne, France et les Etats-Unis de les libérer.
C’est maintenant au point où je peux prendre toutes ces données et Paul faisait partie d’un excellent panel au CMW, qui peut montrer comme mes diffusions en continu peuvent remonter, ils me donnent l’occasion de marcher vers les collègues d’Alan et dire : « Ça c’est ce que les gens choisissent. Ils choisissent ça, regardez combien de fois ils le jouent. Pourquoi n’est-elle pas sur cette station de radio? Parce qu’elle est clairement entrain grimper. » Une des réactions intéressantes mais que j’ai trouvé alarmante sur le panel a été, « Eh bien, vous savez qu’ils doivent écouter pendant trente secondes pour que cela puisse compter comme une diffusion en continue». Ça me sonnait comme si ça sortait de la peur. Voici les outils que je pense que vous utilisez très efficacement maintenant.
Alan Cross: Tout à fait. S’il y avait un tableau de bord spécifique qui réunit les ventes, visionnement, diffusion en continu, toutes ces choses…
Paul Tuch: Nous sommes sur le point de le faire, alors…
Alan Cross: Bon d’accord, ça serait fantastique. Parce que maintenant les stations de radio se fient sur les positions palmarès et s’ils ont assez d’argent. C’est très bien, mais ce n’est que le sommet de l’iceberg maintenant. Il y a tellement de musique qui se découvre qui ne passe pas dans les palmarès, qui ne va pas aux magasins de disques. Quelqu’un va se montrer sur YouTube et tout d’un coup il a 1,5 millions de visionnements en deux jours. Nous devrions prêter attention à cela, surtout si vous êtes concentré sur la génération des millénaires.
Paul Tuch: Pour en revenir à la découvrabilité et la richesse des éléments qui est là, je suppose que beaucoup n’est pas très bon. La découvrabilité a rendu disponible plus que jamais les formats réellement niches qui ne vont jamais obtenir des bonnes ventes ou de grands nombres quand il s’agit du palmarès. Mais, avant, si vous aimez le country-rap du pays, vous ne trouverez pas cela dans beaucoup d’endroits.
Steve Kane: Je veux rencontrer ce gars.
Alan Cross: Moi aussi.
Paul Tuch: …Tout autre format réellement niche. Maintenant vous pouvez trouver ce matériel assez facilement et sentir qu’il fait partie de…
Alan Cross: Vous savez ce qui m’est dirigé? Du goth folk. J’en reçois beaucoup je le jure devant Dieu.
Paul Tuch: Alors qu’ils sont tous vêtus de noir et qu’ils boivent du café.
Alan Cross: Ils boivent beaucoup de café, ils jouent de la guitare acoustique et parlent des morts-vivants. C’est des choses vraiment intéressantes.
Steve Kane: Ça revient à ce que nous disions plus tôt sur la découvrabilité devenant de moins en moins homogènes. Il y a toutes ces niches que vous pouvez obtenir d’eux plus facilement. Les fans de ces musiques, ces communautés, ils commencent à se retrouver les uns les autres. Dans mon esprit, le marketing de la musique s’est toujours reposé sur des tribus datables. Nous constatons que les services de diffusion en continu, blogs, tout le monde peut communiquer maintenant, ces tribus s’unissent plus rapidement.
Alan Cross: Ils se séparent plus rapidement.
Steve Kane: Oui, et ils vont en sous-ensembles, vous recevez du bruit et des signaux. En tant que spécialistes du marketing, comme des diffuseurs, nous devons prêter attention à ces…
Je pense à un groupe comme REM qui a eu quatre, cinq enregistrements, des albums pour percer et de vraiment mettre en place un grand public. Nous allons trouver que cela tourne beaucoup autour. Ce qui a des avantages et des inconvénients. Parfois je souhaite que les artistes aient pu peiner un peu pour que lorsque nous livrons aux radiodiffuseurs nous pouvons le regarder avec une certitude complète que nous savons qu’ils vont pouvoir livrer au-delà d’une chanson, au-delà d’un cycle de randonnée. Qu’ils ont effectivement mis le travail et qu’ils ne vont pas être dans le groupe et se rendre compte que vingt-quatre heures de route sera la norme pour les six prochains mois.
Amy Terrill: Paul, allons-nous voir des différences sur le plan démographique? En termes de, vous le savez, ce qu’on voir dans quelques-unes des statistiques?
Paul Tuch: Nous allons examiner l’enquête que nous venons juste de terminer. Les gens écoutent toujours de la radio et c’est toujours la forme numéro un de découvrabilité. Ils l’obtiennent de leurs amis, ils l’obtiennent de diffusion en continu, ils l’obtiennent des médias sociaux. Je pense que le groupe d’âge se sépare de certaines formes traditionnelles au sujet de la possibilité de découvrir de la musique. Qu’ils obtiennent avec l’aide de la technologie qui est disponible. Selon moi, l’une de nos stats était que 71% des gens ou 80% d’entre eux écoutent de la musique à travers des téléphones intelligents mais la génération du millénaire a dépassé 90 %. C’est d’où ils reçoivent leur musique, non seulement le service, mais comment ils écoutent.
Alan Cross: Voici une chose intéressante. S’ils ne trouvent pas ce qu’ils cherchent à l’aide de leur technologie, ça n’existe pas. Ici, il y a un problème avec quelques émissions de radio traditionnelle. Je vais monter à nouveau sur ma boîte, j’ai une émission de radio qui a fonctionné pendant vingt ans. Elle est incroyablement populaire sur les ondes, mais nous ne pouvons pas la rendre disponible en ligne pour de l’écoute sur demande à cause d’une variété de questions réglementaires. Le problème est que mon émission finit par être téléchargée illégalement avec beaucoup d’argent perdu pour tout le monde impliqué. C’est pour les gens qui veulent vraiment passer par le seeding et puis en le téléchargeant. Les adolescents ne savent même pas que j’existe parce que mon produit n’est pas disponible sur leurs plates-formes. C’est quelque chose que l’industrie de la radiodiffusion, droits d’auteur, collective, maisons de disques, doivent exister parce que nous avons ces émissions de radio éphémères qui sont diffusées une à deux fois et disparaissent pour toujours à moins qu’un gamin entreprenant ne le mette sur un torrent.
Steve Kane: Mais vous pouvez exister en ligne et vous pouvez exister sur leur technologie. Il y a des licences qui permettent de le faire.
Alan Cross: Oui, mais…
Steve Kane: Vous avez envie d’un téléchargement permanent. Nous avons un régime qui vous le permet et le rend disponible. Si le marché est là pour le soutenir, alors ces frais de licence doivent être intégrés à votre modèle d’affaires.
Alan Cross: Je suis d’accord. Tout à fait. Présentez-moi à ce collectif. J’ai parlé à chacun et nous avons encore envie d’en arriver avec un moyen facile, unifié et simple pour y parvenir. Actuellement ce que nous devons faire, j’ai eu des avis juridiques sur ça, nous devons aller vers au moins cinq organisations différentes et faire cinq négociations différentes et payez cinq différents frais avant que nous puissions même pensent à ce sujet. En théorie, il est possible, en pratique il ne l’est pas.
Steve Kane: Un certain nombre d’entreprises passent par la même chose et ils parviennent à le géré. Une chanson a une collection de propriétaires de droits… Ce n’est pas réellement cinq négociations différentes, car la plupart d’entre nous ont une « Clause de nation préférée» intégrée à nos licences, je ne dis pas que c’est facile. Il est parfois lourd. Il n’est pas impossible. Ces régimes de licence et les systèmes de licences sont en place pour protéger et indemniser les créatifs. Ils ne sont pas là pour aider à démarrer et ça l’a été un énorme problème dès le début.
Revenir immédiatement à un monde poste-Napster, comment l’industrie de la musique aurait pu voir arriver ceci et qu’elle aurait dû licencier celui-ci et celui-là, ce que nous avons fait. Il nous a fallu une minute et nous avons pas mal échoué Je regarde la conversation actuelle qui se passe autour de YouTube, nous l’avons manqué. Nous nous sommes entendu à partir de, « Eh bien, c’est mieux que rien. » Je crois que si vous n’avez pas lu la lettre d’ouverte d’Irving Azoff sur YouTube je vous encourage à le faire.
Je n’aimerais rien de plus, Alan, que d’assurer que The History of New Music soit disponible sur tous les formats, sur toutes les plateformes, parce que c’est une émission fantastique. C’est une émission qui fournit beaucoup de contexte d’où la musique a été, où elle s’en va. Ces régimes existent. Nous devons faire des licences de podcasting soient un peu plus facile à obtenir. Il faut reconnaître que ce que vous faites est la création d’une permanence sur ce téléchargement.
Alan Cross: Non, je suis d’accord.
Steve Kane: Nous avons un régime, que ce soit le téléchargement Apple, je sais ce qu’ils nous payent pour vendre un téléchargement et ce que cette licence inclus. Nous devons trouver un moyen de le rendre un peu plus simplifié. Au Canada, nous avons un certain nombre de sociétés de gestion collectives qui représentent les différents titulaires de droits. Dans d’autres pays, ils ont réussi à en arriver à un collectif. J’espère que nous pourrons travailler vers cela, mais il n’est pas impossible. Je pense que l’idée que nous ne voulons pas travailler avec des nouvelles entreprises est une erreur. Nous pouvons signaler des centaines de services partout dans le monde que nous avons réussi à licencier, certains d’entre eux sont vraiment bien pour les fournisseurs, certains d’entre eux sont biens pour les créateurs et les détenteurs de droits.
Amy Terrill: C’est super. Mon travail est si facile. Juste pour que vous trois vous puissiez commencer, ça été fantastique.
Nous allons parler de la vidéo en diffusion en continu un peu. Paul, pouvez-vous nous parler de ça et ce que montrent les chiffres?
Paul Tuch: La vidéo en diffusion en continu au Canada a toujours été la façon que les gens écoutent la diffusion en continu. Les numéros ont été énormes pour la vidéo vis-à-vis l’audio. Puis, Spotify est arrivé et la réputation qu’ils avaient aux États-Unis et dans le monde entier, ce qui a augmenté la diffusion en continu audio mais le gros changement a vraiment été l’arrivée d’Apple Music. Parce qu’il est arrivé aux États-Unis et au Canada en même temps…
Alan Cross: Il a vraiment fait beaucoup de différence?
Paul Tuch: Oh oui. Tout de suite, tout de suite. Au point où la diffusion en continu de vidéos a augmenté de 19% et la diffusion en continu d’audio de 390 %.
Alan Cross: Oui, mais nous sommes partis d’un seuil très bas.
Paul Tuch: C’est sûr, mais depuis deux semaines pour la première fois depuis que nous suivons de la diffusion en continu, la diffusion en continu audio a dépassé celui de l’audio. Je pense que c’est probablement une bonne chose, surtout si la diffusion en continu audio provient de diffusions payantes. Ça démontre que ces services sont vraiment en train de conquérir les gens.
Amy Terrill: Je ne sais pas Steve, il me semble que ce que nous voyons est une différence dans le marketing. La commercialisation de ces services, certainement Spotify est arrivé sur le marché en faisant un impact et même Apple Music. Je veux dire, avant ça Rdio servait au Canada, un grand service, mais il semblait que seulement l’industrie était au courant de Rdio et ça n’a pas pénétré les marchés de consommateurs?
Alan Cross: Ils n’ont jamais publié leurs cotes d’écoute pour le Canada. Ayant travaillé avec Rdio un peu, on m’a dit les numéros étaient assez robustes.
Paul Tuch: Oui.
Alan Cross: Ça fonctionnait très bien et la raison pour laquelle Rdio est disparu était plutôt décidé dans une salle de conférence en ce concerne qui devrait décortiquer la carcasse de Rdio. Quelqu’un écrira un livre sur la raison de la mort de Rdio et ça ne sera pas beau.
Amy Terrill: Est-ce que c’est votre cinquième livre alors?
Alan Cross: Non, ce n’est pas. Je me ferais beaucoup d’ennemis en racontant cette histoire.
Amy Terrill: Qu’en pensez-vous, Steve? Qu’elle est la différence en ce qui concerne l’impact d’Apple Music comme exemple et Spotify?
Steve Kane: Apple a clairement un énorme avantage concurrentiel. Ils avaient un milliard de numéros de carte de crédit. Lorsqu’ils ils ont lancé, par exemple, au Canada, pour moi c’était une décision facile. J’aime le produit, je crois qu’ils ont mes informations de carte de crédit depuis dix ans. L’interface est assez terrible mais aussi instinctive, je veux dire que me suis retrouvé. J’ai trouvé que l’interface de Spotify était de plus en plus comme Rdio, ce que j’ai appris à mieux apprécier. Spotify, encore une fois, a une marque renommée mondialement. Elle a pu profiter de cela.
Je vais revenir à quelque chose. La valeur réside dans le contenu et le créateur. J’ai eu cette conversation avec chaque service de diffusion en continu, chaque service de téléchargement. Je me souviens quand certaines entreprises, probablement des gens dans cette salle travaillent pour eux, que ce soit Bell, Telus ou Rogers, lorsqu’ils ont tous lancé leurs propres magasins de musique sur leurs téléphones, ils ont tous fait un travail terrible. Il ne commercialise pas mais ils accumulent des abonnés. Qu’est-ce qui motive leurs abonnements? Oui, ils ont des offres spéciales mais c’est accès à cette musique, c’est l’accès à ce contenu. Sans cela que signifient-ils?
Je crois que c’est fantastique que nous sommes sur le point de collaborer avec eux sur leur programme, que nous avons quelques-uns de nos artistes qui ont gagné, et c’est une chose sociale. C’est leurs fans, leurs familles et amis qui votent pour eux. Émerger, c’est la même chose. Ce sont des gens qui réagissent au contenu, ils nous fournissent une belle petite boîte pour le mettre dedans mais c’est toujours la présence de l’artiste qui le motive. Ça nous offre quelques grands partenariats. N’ayez aucuns doutes là-dessus.
La portée d’Apple est si précieuse pour nous. Le plus précieux morceau d’espace de vente en détail dans le monde est cette page d’accueil d’Apple, à chaque vendredi. C’est la première chose que je fais quand je me réveille, combien d’emplacements avons-nous eu là-dessus? C’est drôle parce que c’est juste une continuation de ce que nous avons l’habitude d’appeler la « règle de dix pieds ». Vous voulez votre album à l’intérieur des dix premiers pieds d’un établissement de vente en détail. C’était votre objectif, ce que dont vous avez travaillé si fort pour réussir. Nous faisons encore cela. Qu’est-ce qui amenaient les gens chez Sam The Record Man? C’était la sortie du nouvel album de Genesis… C’était à propos du contenu.
Le système de livraison viendra et ira. La créativité et le contenu, c’est ce qui le motive.
Nous nous associons au gens du marketing là-bas. C’est drôle, vous avez mentionné «vidéo» plus tôt, encore une fois, je suis assez vieux pour me souvenir que nous avions l’habitude de parler des vidéos comme étant des publicités pour un album. Nous traitons maintenant les vidéos comme une publicité pour toutes les marques. Voilà comment nous les utilisons maintenant.
Alan Cross: La marque c’est l’artiste?
Steve Kane: La marque c’est l’artiste, qui est de nouveau un grand changement parce que je n’aurais jamais cru que vingt-ans passés, j’aurais dit le mot marque s’échappé de ma bouche lors d’une rencontre avec un artiste ou un imprésario. Ça pourrait te tuer. Maintenant? N’importe quel artiste qui est digne de leurs noms et sait ce qu’ils font et ont choisi cela comme une carrière, ils savent qu’ils sont une marque. Parfois il faut cracher ce mot, mais ils reconnaissent que tous ce qu’ils font est la construction d’une marque. Tournée, marchandise, des albums, ce que vous avez.
Paul Tuch: L’autre chose à propos de YouTube c’est que ce n’est pas un service de musique. Ils ont la musique avec leur service mais la grande quantité de matériel sur YouTube… Il y a beaucoup de ces nouvelles stars qui font de la programmation sur YouTube, ils ne sont pas musiciens, ils ne créent pas de produits musicaux. Lorsque nous faisons une diffusion en continu rapide dans le cadre de leur 100 palmarès les plus chauds, dans le cadre de leur consommation de l’album, il a été décidé par l’industrie que la diffusion en continu de vidéo ne fera pas partir de ça. Une des raisons étant qu’ils ne voulaient pas quelque chose comme des heures de Harlem Shake affectant le succès de cette chanson quand personne n’est allé là pour écouter la chanson, ils allaient regarder la vidéo des gens qui dansent tout autour ou un vidéo stupide de chat ou de quelque chose du genre. Je pense que quand quelqu’un s’embarque avec un service de diffusion en continu audio, ils vont là spécifiquement pour écouter de la musique. Alors que sur YouTube il y a d’autres distractions autour de cela.
Amy Terrill: Je ne sais pas, mes enfants adolescents découvrent pas mal toute leur musique sur YouTube.
Paul Tuch: Je pense que tu as raison, oui. Je pense qu’il y avait une étude que j’ai lu la semaine dernière où ils vont sur YouTube, ils n’y restent pas là pour très longtemps. Ils y restent pendant peut-être une heure et s’en vont. Ils cliquent sur le bouton de lecture continue, et risque de ne pas être présent pour le regarder.
Steve Kane: Je ne sais pas si je suis 100% d’accord avec toi Paul, ils sont un service de musique et ils ont un service de musique qui s’en tire à grand nombre. Ma fille peut créer un album, créer une liste de chansons, la minimiser et continuer à faire ses choses. Il y a eu beaucoup de discussions publiques ces dernières semaines sur l’écart de la valeur. Quand vous regardez le taux de consommation de diffusion en continue de vidéos sur YouTube et ce qu’ils contribuent en tant que frais? C’est tout-à-fait scandaleux. L’accord que nous avons fait avec YouTube il y a plusieurs années est un monde très différent. Oui, ce n’est pas entièrement un service de musique mais je risquerais de croire qu’il a eu beaucoup à voir avec la construction de leur entreprise.
Paul Tuch: Sans aucun doute.
Steve Kane: Encore une fois, je ferai référence à la lettre de Monsieur Azoff, quand YouTube nous dit que c’est difficile de contrôler leur chaîne et contrôler le contenu, ils ont un [inaudible 00:38:35] qui gardent leur programmation originale derrière. Ils le font. Ils peuvent barrer la pornographie, ils peuvent barrer le matériel douteux, c’est une volonté. Ils savent que la musique est un moteur important pour eux et que tout ce qu’ils font qui pourrait rendre l’accès plus difficile affectera leur activité globale.
Spotify, Rdio, Apple Music, lors des conversations que nous sommes supposé avoir avec ces services pendant le renouvèlement de nos offres est, « Vous devriez faire votre service de publicité, votre service de « freemium » juste un peu plus laid ». Si votre but est d’avoir des abonnements et de faire croître votre entreprise via une grande base d’abonnements, pourquoi feriez-vous de votre service un qui en est gratuit, votre service de publicité négligeable de votre service payant? J’ai grandi avec la radio, j’ai grandi avec la télévision, je peux prendre quelques annonces toutes les deux minutes, ce n’est pas une grosse affaire.
Amy Terrill: Sur l’affaire de passer les abonnés de « freemium » ou supportée par de la publicité à paiements, d’après vous, qu’elle est la réponse?
Alan Cross: Eh bien, c’est difficile. Nous avons une génération et demie qui a grandi avec de la musique gratuite ou qui est presque gratuite. J’ai un neveu qui n’a jamais été dans un magasin de disques dans sa vie. Il ne comprend pas le besoin d’acheter quoi que ce soit sur iTunes. Lors de la majeure partie de sa vie il n’avait aucune carte de crédit, alors ce n’était pas une option d’acheter des trucs sur iTunes, surtout puisque sa maman n’était pas vraiment intéressée à l’aider.
Ce que nous avons en ce moment aux États-Unis est, selon moi, le chiffre est, quarante dollars par année pour des achats de musique par personne. Quarante dollars par année pour acheter de la musique. Quand j’avais dix-sept ans je ne pouvais pas sortir d’un magasin de disques avec moins de quarante dollars. Lorsque vous avez tout le monde qui demande $9,99 par mois, ce qui est de $120 par an, c’est trois fois la moyenne dépensé. Je ne dis pas que $120 n’est pas une bonne affaire, ça l’est. Surtout quand vous venez d’entendre mon histoire et l’histoire de ceux d’entre nous qui se sont rendus dans les magasins de disques ou même ceux d’entre nous qui volent encore sur iTunes. Le problème c’est que nous avons cette génération qui n’est pas habituée à payer quoi que ce soit pour de la musique. Que faire avec ça? Je ne sais pas la réponse, autre qu’éduquer et d’en rendre la valeur.
Paul Tuch: Je pense qu’il aurait été plus facile si la diffusion en continue était plus proche quand le physique et le numériques étaient présents et que la piraterie n’était pas impliquée car une fois que la bouteille a été ouverte, beaucoup de gens en sentaient le besoin. Les gens qui ont grandi avec la possibilité d’obtenir de la musique gratuite chaque fois qu’ils voulaient, savent qu’il est plus difficile de retourner le génie dans sa bouteille, je pense.
Amy Terrill: Mais Paul, ce que viens de remarquer des chiffres Nielsen c’est que les diffuseurs en continu dépensent plus, plus sur des festivals, des concerts et plein d’autres choses, les diffuseurs en continu paient plus que les autres types d’écouteurs de musique.
Paul Tuch: Les fans de musique, ceux qui s’engagent activement dans la musique et qui recherche de la musique, nous constatons qu’ils sont des diffuseurs en continu payés, ils participent à toutes les formes de l’achat de musique. Que ce soit festival ou spectacles ou marchandise et encore acheter des produits physiques. L’argent est dépensé par des gens qui sont vraiment des fans de musique. Vous voyez si nous partons du pourcentage de ce qui est payé, des diffuseurs en continu payants, payer plus d’argent pour tous ces extras.
Amy Terrill: Donc c’est encourageant.
Steve Kane: Oui et ce qui est très encourageant à propos de ça, j’essaie de me rappeler de qui avait fait cette étude, mais comme le disait Paul, ils achètent plus. Ils achètent plus de billets et de t-shirts, ils sont impliqués dans toute marque de l’artiste. Ils sont également les ambassadeurs numéros un de l’artiste. Ceux qui paie pour la diffusion en continu, les gens qui consomment un niveau en direct, sont aussi ceux qui sont à l’avant-garde des gens comme nous. Ce sont eux qui disent à leurs amis, « Allez et cherchez. » J’aime le fait que tous ces services d’abonnement et tous ces services de musique donnent aux fans l’occasion d’être ambassadeurs de leur artiste préféré. Ceux qui partage des fonctions qui nous avons légitimé et monétiser devient très importants.
Une fois de plus, ce que j’aime à propos de ce sujet, quand j’ai commencé dans cette affaire, de bouche à oreille signifiait d’aller parler à quelqu’un à propos d’un grand groupe. En fait, vous devriez utiliser des mots. Maintenant être en mesure d’avoir l’effet bouche à oreille avec l’appui d’un bouton et d’être en mesure de diffuser. Elle remonte à une partie du rôle de curation, une partie du rôle de, « pourquoi tout le monde devrait avoir une maison de disques? Ils peuvent juste le mettre en ligne. » Nous construisons impérieusement, engageant le contenu que Paul, en tant que fan, veut envoyer à Rob là-bas pour dire : « Je sais que vous êtes un fan de x, » ou « tu dois aller voir ceci, il s’agit d’une superbe chanson et c’est bien présenté. » Ces possibilités garde les enthousiastes et l’engagement et remonte à nouveau la démocratisation de traitement. Tout le monde arrive à être un conservateur, tout le monde arrive à être un agent de commercialisation, tout le monde arrive à toucher des carrières et d’avoir un impact. Tout ça impact des choses comme; si vous êtes dans une séance de musique où ils vont, « Geez, regardez les actions de celui-là. Ça doit signifier quelque chose. »
Alan Cross: Oui, c’est comme à l’époque quand vous aviez un ami qui sortait de avec un album pour $7,99 et il fait l’investissement et crée une relation avec le groupe. S’ils aiment, ils diraient à tous leurs amis et vous auriez invité des gens pour plus d’écoute de l’album. Maintenant, vous n’avez pas à faire ça de cette façon. Maintenant vous pouvez le faire à travers le monde entier. C’est vraiment cool.
Vous pointez sur un nombre de partages, j’aimerais être capable de voir ça sur un tableau de bord, surtout si c’est un nouvel artiste que nous n’avons jamais entendu parler.
Il y a un artiste qui sort de Los Angeles nommé Bishop Briggs et je l’ai découvert parce que trois personnes au cours de deux jours ont partagé un échantillon. Wow, c’est une super chanson et une grande artiste et si vous regardez les palmarès de radios vous pouvez voir des publicités…
Amy Terrill: Donc, Paul a eu ses ordres. Vous savez ce que vous devrez faire quand vous retournerez [diaphonie 00:46:14]
Paul Tuch: Eh bien oui, nous faisons réellement ça avec nos produits conjonctifs pour les États-Unis, et ça s’en vient au Canada. Mais ça prend des ventes, des données et des mesures sociales, donc des visionnements sur Wikipédia et des j’aime Facebook, des mentions Twitter et tout ça.
Alan Cross: Visionnements de Wikipédia ?
Paul Tuch: Oui.
Alan Cross: Génial, c’est fantastique.
Steve Kane: Je vais vous donner un exemple. Alan, il y avait une jeune artiste qui a été récemment signé à Atlantic Records, appelé Kiiara, la chanson s’appelle « Gold ». C’était une guerre pour obtenir cette artiste. Une chanson. Elle avait un SoundCloud avec quatre ou cinq, mais c’est cette chanson qui a capturé l’imagination de tout le monde. C’est devenu une guerre. Elle n’a jamais interprété pour …
Alan Cross: Alors, comment l’as-tu découvert?
Steve Kane: SoundCloud. Elle a maintenant plus d’un million d’écoutes sur SoundCloud. Le département américain A &R en particulier, ils ont une armée pour trouver ces statistiques sur SoundCloud et YouTube, et ainsi de suite. « 1 million de gens écoute cela, je suppose que nous devrions la vérifier ».
Amy Terrill: Donc, Alan vous devrez engager un certain nombre de stagiaires maintenant pour faire du trolling.
Alan Cross: J’en ai quelques-uns et c’est exactement ce qu’ils font.
Steve Kane: Par ailleurs, après qu’elle est signée à Atlantic, ils ont réussi à planter à l’introduire à Apple et Apple a utilisé cette même chanson dans une publicité pour montres.
Alan Cross: Wow.
Steve Kane: Désolé, juste pour terminer cela.
Alan Cross: Vous voyez ce gamin, sorti de sa chambre à coucher et projeté dans le monde entier.
Paul Tuch: C’est probablement l’une des choses qui est un peu plus facile à faire à présent. Pas nécessairement plus facile, au lieu d’avoir à bosser à l’extérieur des clubs tous les soirs et d’espérer qu’une cassette démo se produise, vous pouvez avoir un certain niveau de succès bien avant…
Steve Kane: Oui, ça devient un indicateur précoce. Je ne pense pas, encore une fois dans le cas de Kiiara, si elle n’avait pas eu un tiroir plein de chansons qui pourraient appuyer « Gold », si elle n’était pas intéressée d’être une artiste, il y a tous ces éléments. Parfois, la découverte d’une chanson ou d’un artiste peut avoir été tronquée, a pu être un peu plus facile mais ils ont encore une magie à propos d’eux.
Paul Tuch: Certain.
Amy Terrill: Alan, ramenons cela à la radio pour un moment. Comment la radio évolue-t-elle ou réussi-t-elle dans ce changement de paysage ?
Alan Cross: Nous devons adopter ces nouvelles mesures. La radio pendant très longtemps, comme je le disais plus tôt, est à propos des palmarès et de lignes ouvertes. Le public veut plus que faire, consommer, écouter, exiger, vouloir et désirer que des palmarès et lignes ouvertes. Il y a aussi plus qu’un directeur musical qui a obtenu un bon instinct et fera un appel parce qu’il ou elle entend quelque chose dans une chanson particulière, ce n’est pas suffisant. C’est encore juste une personne qui fait ce petit peu d’organisation lorsque nous pouvions avoir tous cela publié. Encore une fois, cette idée d’un artiste inconnu, en quelque sorte par magie qui acquit 1 million d’auditeurs sur SoundCloud, Eh bien oui, c’est quelque chose que nous devrions connaître. C’est pourquoi nous avons les Pitchforks de ce monde, et les Stereogums et tout le reste du monde qui méritent d’être connus ou de se faire écouter, vous voyez il y a un nombre qui leur est attaché ey ce chiffre a une signification parce que ce sont des vrais personnes. La radio a besoin de s’éloigner de l’ancienne façon de faire les choses parce que ce n’est pas ce qui va durer dans le futur.
Amy Terrill: Est-ce que Nielsen a un aperçu de comment la radio… Disons que la radio est en mesure d’évoluer comme Alan le veux, pourrait se déplacer avec les données démographiques?
Paul Tuch: Dans le panel que nous avons fait la semaine dernière, nous avons regardé les cas où les chansons reçoivent des demandes énormes de diffusion en continu mais qui ne sont pas diffusés à la radio.
Alan Cross: Par exemple, et c’est daté de quelques années, ne personne qui a accumulé plus de 20 millions, 25 millions de visionnements et personne ne le diffusait sur la radio.
Paul Tuch: Maintenant, ce n’est pas nécessairement la chanson mais aussi la partie vidéo.
Alan Cross: Vrai.
Paul Tuch: Je veux dire, il y a une tonne de diffusion en continu audio, il y a une tonne de diffusion en continu vidéo. Nous n’avons jamais vraiment eu un format de radio urbaine au Canada. Il y avait quelques stations dans le passé mais elles n’ont pas duré longtemps. Le R&B, Hip-Hop font bonne figure sur la diffusion en continu. Drake a réussi a obtenir 22.5 million de diffusion en continu audio sur demande la semaine dernière, mais ses chansons ne sont pas beaucoup diffusées à la radio. On pourrait penser que si les gens le recherche activement, le diffuse et tiennent à l’écouter à travers la diffusion en continu, ils pourraient vouloir l’entendre à la radio. Ils vont peut-être se dire, « Eh bien, ce public veulent entendre ces chansons. »
Alan Cross: Il y a aussi la façon donc les maisons de disque continuent de commercialiser les choses de l’ancienne façon. « Voilà la chanson, nous voulons que vous la faites jouer». Et c’est…oui, c’est l’écosystème.
Paul Tuch: Il y a tendance à prendre un peu plus de temps. On le voit avec des chansons, c’est maintenant la vie de la chanson qui commence à être diffusé en continue et la radio s’empare d’elle et des ventes se produisent, puis il y a un somment de vente et puis la diffusion à la radio et le ventes tombent et la diffusion en continu persiste. C’est une longue queue maintenant pour ces chansons, ils ont une plus longue vie à cause de la communauté de diffusion en continu.
Steve Kane: Je vous pose la question Alan, dans ce monde, comme nous le voyons présentement, la découvrabilité à la radio… Parce que nous voyons la diffusion en continu s’en aller d’un côté et peut-être que la radio va arriver et nous allons voir une amélioration dans les ventes et la diffusion en continu parce que nous sommes maintenant amplifiés par la radio terrestre traditionnelle. Peut-être que la radio reste la plus grande force pour la découvrabilité. Prenez une chanson comme Lukas Graham, Seven Years Ago, des chiffres massifs de diffusion en continu à travers le monde entier, aucune radio. Aucune radio à ce moment-là. Maintenant nous la voyons explosé en ce qui concerne les téléchargements et la diffusion en continu. La radio commence à la reconnaître et elle obtient une réaction fantastique, probablement parce qu’elle est déjà un public, ils ont maintenant découvert un nouvel artiste.
Je ne suis pas un radiodiffuseur, je n’ai jamais travaillé à la radio, mais existe-t-il des discussions au sein de l’industrie qui stipule que peut-être c’est maintenant notre rôle? C’est ce public qui va découvrir des choses. Lorsque nous regardons les sélections centralisées, donc David Corey ajoute quelque chose à CHUM FM, cela signifie sept des plus importantes stations AC chaudes à travers le pays qui l’ajoutent automatiquement. David diffuse cette chanson, sept stations ont la diffuse automatiquement.
À une époque où les listes de chansons deviennent centralisées, encore plus serrées, je comprends parfaitement pourquoi les listes de chansons doivent être serrés, elles font parties du produit que vous vendez, il doit y avoir une prévisibilité… De la manière que je le vois, je suis en train de comprendre que je cible mon public, mes consommateurs, et je cible qui en premier? À quel moment dois-je commencer à donner des coups de pied à mon marketing qui se concentre sur la radio plutôt que mon marketing qui se concentre sur la diffusion en continu et l’accès?
Alan Cross: Nous avons besoin de comprendre ça.
Steve Kane: Oui.
Alan Cross: C’est un peu comme quand vous introduisez une chanson, vous l’introduisez vers l’alternatif, il se dirige ensuite vers la bass puis il va au rock, puis il va vers le pop, alors peut-être que c’est encore une autre couche. Diffusion en continu, alternatif, AAA, tout ce que nous pouvons avoir.
Steve Kane: C’est amusant d’avoir cette conversation je pense, Eh bien, nous pourrions encore l’avoir avec une bière.
Alan Cross: Nous pourrions.
Steve Kane: C’est généralement la façon dont ça se produit.
Alan Cross: Cette conversation est un peu plus difficile par contre.
Amy Terrill: C’est un bon point, car il semble que nous voyons la consommation des listes de chansons, donc la radio est un moyen naturel pour cette même inclinaison.
Alan Cross: Peut-être que les listes de lecture devraient être plus souples. Par exemple, vous nous apportez une chanson et elle continue de bien faire mais ensuite tout d’un coup elle est remplacée par une autre chanson à cause des chiffres de diffusion ou quoi que ce soit. Peut-être que nous devons se dire, « C’est celui-ci. ». Ça dépend de la vitesse que nous voulons réagir. Il dépend aussi de la nature de votre écoute.
Amy Terrill: Voyons s’il y a des questions. Je pense que nous avons un micro? Ça serait génial si vous disiez votre nom et d’où vous êtes.
Greg: Salut, je suis Greg Taylor de l’Université de Calgary. L’expression « Can-Con » n’est pas été soulevée, pas une seule fois ?
Alan Cross: Oh je serais heureux d’en parler.
Greg: Est-ce que c’est mort?
Alan Cross: Oh, non, absolument pas.
Greg: Nous venons d’avoir les JUNOs à Calgary ce printemps. Comment que ça entre dans ce nouveau monde numérique de diffusion en continu, est-ce que c’est possible?
Alan Cross: Absolument que ça l’est. Tout d’abord, une chose qui ne va jamais changer est le fait que nous vivons à côté du plus grand exportateur de culture populaire sur la planète. Afin de préserver notre identité nous devons avoir en quelque sorte une protection mise en place. Cette protection va être un débat politique très long, intéressant, très volatil. Est-ce que la radio terrestre, par exemple, reste toujours à 35% ou 40% ou 45% ou quoi que ce soit lorsque le monde en ligne n’est pas réglementé ? Comment s’assurer que nos artistes racontent nos histoires à notre peuple? Ça va être un débat explosif car il y a tant d’organisations au Canada qui existent uniquement en raison de la Can-Con et le protectionnisme culturel. Si nous devons agir afin de changer leurs habitudes, ils vont se battre. J’ai hâte que cette discussion commence car ça être intéressant.
Steve Kane: Je suis d’accord à 100% et il faut toujours une certaine forme d’organisme de réglementation, pour que nous pussions continuer d’exposer la musique canadienne, films canadiens, télévision canadienne. La forme que ça va prendre et comment il doit évoluer va être absolument fascinant.
Je vais dire une chose à ce sujet, le règlement est de 35 %. 40 % – 45 %, qui proviennent des radiodiffuseurs alors qu’ils se battent pour la licence de radio. Encore une fois, je réfère à un panel lors de CMW il y a plusieurs années quand c’était le sujet d’actualité pour le panel dont je représentais, j’étais, et je dis à ce moment-là, « les gars, arrêter d’offrir, arrête de promettre 40 % – 45% car un jour le CRTC va croire que c’est ce que vous voulez faire ».
Dans le monde de diffusion en continu, dans le monde de l’accès, nous utilisons encore le marché mondial de la musique comme un moyen d’insérer le sujet de musique canadienne dans la conversation. L’exemple de Scott Helman et les diffusions en continu qu’il recevait à Paris ou en Allemagne, ou Meghan Patrick qui est une jeune artiste country que nous venons de signer, nous avons ensemencés sa chanson dans quelques listes de chansons de base nationales. 60 % de ses diffusions en continu proviennent du public américain. Qui nous permet de faire demi-tour lorsque nous entendons les loups de contenu canadien de certaines radios, c’est comme, «Ouais, regardez nous. Les gars, voici un exemple où les gens choisissent réellement, ils choisissent d’écouter sur leurs listes de chansons. Ils n’avancent pas. » Je pense que beaucoup de ce qui se passe sur le marché non réglementé peut être référé pour vérifier que les gens ne veulent pas entendre cette musique. Que si nous pouvons obtenir la bonne combinaison, et je ne sais pas si c’est 35 % ou si c’est 30 %, mais je crois qu’il y a quelque chose à dire. Nous devons comprendre, encore une fois, ce qu’est l’équilibre et comment nous avons utilisé le nouveau monde pour illustrer aux radiodiffuseurs que les gens ne veulent pas ça.
Alan Cross: Voici le problème, Can-Con a été traité comme le brocoli depuis longtemps. Vous avez dû couvrir 35 % de votre assiette avec brocoli, que vous aimiez brocoli ou pas, vous avez eu à le manger. C’est bon pour vous, « faites-nous confiance, c’est bon pour les agriculteurs de brocoli, trop. Finalement vous allez apprendre à aimer votre brocoli. » C’est l’attitude dominante depuis très longtemps. Maintenant, cependant, les canadiens se rendent compte que nous performons bien au-dessus de notre poids sur la scène internationale lorsqu’il s’agit d’exporter de la musique sur le plan international pour un pays de notre population et de notre taille. Nous faisons bêtement bien et nous sommes l’envie de beaucoup, beaucoup de nations à travers la planète.
Je pense que l’un des grands aspects du débat Can-Con qui s’en vient sera comment prendre ce que nous avons et l’exporter ?
Steve Kane: Exact.
Alan Cross: Nous faire grandir non seulement au Canada mais nous rendre plus gros à travers le monde.
Steve Kane: Encore une fois, ça revient à ce que nous disions plus tôt, lorsque certains de ces obstacles disparaissent et que l’accès est plus facile… Les points d’entrée se multiplient dans le monde entier et c’est bon pour nous et les artistes canadiens.
Amy Terrill: Nous avons une autre question.
Intervenant (6): Je m’appelle Geneviève…mon Dieu, Je m’appelle Geniève Côté de SOCAN. Je dirige le bureau de Québec/Montréal de SOCAN. Il y a quelques petites choses. Premièrement, je suis heureuse que Steve aie apporté Meghan Patrick et Scott parce que pendant ces deux jours, j’ai remarqué que beaucoup de gens sur les panels ont parlé des choses américaines même s’ils sont canadiens. Can-Con commence avec nous. Parler de Meghan Patrick, qui est absolument fantastique et qui a des chansons de Chad Kroeger, c’est la chanson, donc canadien avec des canadiens.
Ma question, Steve, vous avez parlé du fait que vous avez mis Meghan sur une liste de chansons. Vous, en tant que Warner Music Canada, avez du poids à cause de la marque Warner. Maintenant, quand vous êtes dans le marché du Québec, aucun d’entre nous avons ce poids réel. « Oh oui mais le taux qui est beaucoup trop élevé. » Nous n’avons pas ce poids. Comment voyez-vous le poids mesuré, si je peux m’exprimer de cette façon?
Steve Kane: Vous avez raison, nous avons la chance que nous ayons quelques très grandes listes de lecture internes que nous pouvons utiliser. Nous allons chercher ces responsables de goût. Nous recherchons ces sélections qui sont organisées et ont des milliers de fidèles et nous travaillons de la même manière que nous travaillerions dans une station de radio. Nous leur donnons les matériaux. Nous partageons l’information avec eux.
C’est comme le travail en passant par une légère rotation et accumuler. C’est comme, « mettez-nous au numéro trente de votre liste de lecture et voyons quel genre de réaction nous recevrons. » Nous avons une équipe de personnes dans la maison de disques qui crée leurs propres listes de chansons. Une des listes de chansons des plus populaires au bureau canadien de Warner Music, est parmi les enfants qui ont une connaissance immense de PDM. Les gens qui veulent placer des chansons dans leurs listes de chansons pour se rapprocher de lui. Il se fait une voix d’autorité. Il se fait une voix de confiance.
Il cible une ou deux listes que vous pensez que vous pouvez obtenir là-bas et utiliser votre marketing de vos médias sociaux pour tenter d’augmenter les diffusions. Diriger les gens vers cette liste de chansons.
Alan Cross: Je pense qu’il est absolument fascinant que nous sommes passés de la création de l’algorithmique, de la liste de chanson à l’organisation humaine. L’élément humain est tellement important, parce que les gens veulent savoir que ce n’est pas un ordinateur qui choisit leur musique parce que les ordinateurs ne connaissent rien à la musique. Bien sûr, avec respect, mes excuses envers le projet de musique génome, il est toujours préférable d’avoir un être humain avec des goûts et un instinct qui me disent ce qui est important.
Paul Tuch: Est-ce que vous avez confiance en cette personne ?
Alan Cross: Oui, des filtres de confiance.
Paul Tuch: C’est…c’est tellement important.
Amy Terrill: Prem, vous avez une question?
Intervenant (7): Oui, Salut. Je m’appelle Prem Gill et je suis de Creative BC et BC Music Fund. J’ai deux questions. Tout d’abord, la question sur les radios urbaines était vraiment intéressante parce qu’hier il y avait des femmes de l’état de Washington, une provenait de FCC et elle a dit, je ne me souviens pas le nombre mais c’était quelque chose comme : « plus de 1 000 stations de radio urbaines aux États-Unis appartenant à des afros-américains et à cause de consolidation il y a maintenant quarante ou trente. » Parmi les 320 millions de personnes, un nombre très triste, je pense que quelque chose comme Tidal qui apparaît et qui cherche à promouvoir un genre de musique spécifique. Nous avons vu la consolidation au Canada, quand vous dites qu’il y a un gars chez Channel Radio qui programme et choisi des chansons et elles sont envoyées à sept stations de radio. Quel est l’impact de cela, en particulier sur les étiquettes de musique indépendante, comme les plus petits, pas les Warners ou les Sonys? Quelle est la place des autres?
Une chose que j’ai beaucoup entendu des gens, de ces petites étiquettes de musique, quand ils obtiennent des programmes dans une liste de chansons de Spotify et j’écoute ces listes de chansons tout le temps, « je vais courir mais j’ai vraiment envie d’un cheeseburger » ou quoi que ce soit, mais vous ne vous rappeler pas de l’artiste, vous savez? Parce que vous êtes juste en train de faire quelque chose. La liste de chansons «j’ai des amis pour le dîner et je fais de la cuisine japonaise », que c’est génial parce que j’écoute toutes sortes de musique, mais je ne suis pas connecter pour connaitre l’artiste.
Je pense que ces questions sont à peu près liées mais je voulais juste mettre ça au jour.
Alan Cross: Oui, c’est un vrai problème. Je décroche mon téléphone et j’écoute ce que ma sonnerie joue pour moi parce que, «Hey, j’aime ça. Je ne sais pas qui c’est, ou d’où il vient. » C’est le problème avec la diffusion en continu, c’est difficile d’établir une relation avec quelconque musique que vous écoutez. C’est juste une partie d’une ambiance.
Paul Tuch: Ả moins que, vous avez la possibilité de jeter un œil sur votre téléphone et de voir l’artiste, alors que la radio ne peut pas revenir et annoncer le nom de la chanson ou l’artiste, donc au moins là, elle a ça pour elle.
Steve Kane: Oui. Ça toujours été un problème. Au moins maintenant vous pouvez regarder votre téléphone si vous avez l’affichage RDS. En ce qui concerne les indépendants et leurs tentative d’être sur ces listes de chansons, je vais revenir aux commentaires de M. Cross d’il y a plusieurs années, «il est difficile de passer à la radio. C’est où se retrouvent les meilleurs.» Strumbellas sont en train d’avoir un moment, et ils ont travaillé.
Paul Tuch: Numéro un aux États-Unis cette semaine.
Steve Kane: Numéro un aux États-Unis. Il s’agit d’un groupe qui a été construit de…
Alan Cross: Lindsay, Ontario.
Amy Terrill: Ma ville natale, Désolé. Je vis toujours là.
Steve Kane: Encore une fois, vous pouvez revenir à Bedouin Soundclash d’il y a quelques années. Nous travaillions sur cet album, on le distribuait au nom de nos amis de STOMP, une étiquette fantastique de Montréal. Lorsque nous avons entendu la première fois, nous avons pensé, « ça pourrait probablement être diffusé à la radio. Nous pourrions probablement tenter notre chance.» À vrai dire, ils se sont rendus dans une publicité de meubles de patio pour Zellers, parce que la chanson était tellement estivale. C’était une étiquette indépendante qui regardait un mur en face d’eux, qui était le monolithe de la radio à ce moment-là et a trouvé un moyen de se faufiler en dessous du mur, par-dessus le mur, autour de ce mur. Les succès commerciaux commencent à vendre sur iTunes et les détaillants reçoivent des demandes pour ça et je pense que c’est à ce moment que Edge est passait [diaphonie 01:08:37]. Oui, encore une fois, ce n’est pas facile pour qu’une chanson soit diffusée à la radio, pour quelconque étiquette.
Alan Cross: Je vais vous dire ce qui s’est également passé. Les membres du groupe sont allés voir l’une de nos personnalités et sont devenus amis. Cette personnalité faisait partie de la réunion de la musique et il venait semaine après semaine, « Vous devez jeter un coup d’oeil à Bedouin Soundclash, vous devez jeter un coup d’œil à ce groupe appelé USS, vous devez jeter un coup d’œil à Alexisonfire. » Il est devenu un évangéliste à l’intérieur du système et tous les trois groupes se sont retrouvés sur la radio et sont des actes viables pour Radio Canada
Amy Terrill: Il nous reste presque plus de temps.
Intervenant (7): J’ai une question si c’est correct?
Amy Terrill: Excellent, bien sûr.
Intervenant (7): Je m’appelle Jared Goldberg, je suis un des producteurs du Sommet de la découvrabilité. Je suis aussi un fan de musique comme vous. Comment est-ce que les reprises de chansons se retrouvent dans ce mélange de générer de l’argent pour des étiquette et des artistes maintenant? Il y a tellement de reprises de chansons, comme on le voit sur YouTube et ils ont plein de visionnements. Une de mes listes de chansons préférées est sur Spotify et s’appelle « Acoustic Covers ». J’entends de bonnes chansons comme « Teardrop ».C’est une liste de chansons que j’écoute presque tous les jours. Comment ça entre en jeu? Peu de gens sont dans leurs voitures avec leurs caméras devant et une couverture obtient 1 million de diffusion en continue d’une chanson de Drake.
Alan Cross: Maintenant voici Metallica et il y a un gars qui met des versions ukulélé de leurs chansons. Elles sont fantastiques. Il y a une de ces chansons qui sort cette semaine…complète avec un solo.
Steve Kane: Eh bien, c’est une chose et c’est correct, vous pouvez peut être mieux placés pour répondre à cette question. Du côté de l’éditeur, YouTube est l’Ouest sauvage et c’est un des problèmes. Êtes-vous prêt à avoir un système qui fera en sorte que tous les créateurs soient rémunérés? Je vais séparer Spotify et les diffusions en continue de YouTube parce qu’ils disposent d’un système en place et qu’ils sont autorisés et qu’ils paient leurs cotisations. YouTube est une autre affaire et c’est le problème que mes amis dans le domaine de l’édition ont maintenant. Comment assurez-vous que vos écrivains soient correctement rémunérés? Certaines de ces reprises, de YouTube en particulier, sont des succès.
Maintenant la chose intéressante à propos des reprises, Jared, ils sont devenus des cartes d’appel. Puisque nous planifions beaucoup de nos campagnes en introduisant un nouvel artiste, nous les encourageons, « Hey, nous allons mettre sur pied une couple de reprises et nous allons leur donner à des diffuseurs en continu et on va s’assurer qu’ils soient disponibles.» Scott Helman, encore une fois, vous le regarder, vingt ans, il a l’air d’avoir quinze ans. Il avait 15 ans quand je l’ai rencontré et il avait l’air d’avoir douze ans. Il a eu l’occasion de participer à un album de reprise, mené par une compagnie britannique et c’était des hits des années 80. Scott a choisi Tom Waits « Jockey Full of Bourbon ».
Paul Tuch: Ça n’a pas vraiment été un succès.
Steve Kane: Ça n’a pas été un succès, mais ça nous a aussi aidé à le différencier des dix-neuf autres là-bas. J’adore Shawn Mendes. Je pense qu’il est fantastique. Je ne vois Shawn reprendre Jockey Full of Bourbon. Shawn Mendes avec ses reprises sur Vine, les reprises lui ont données une carrière. Ça lui a donné une plate-forme pour se faire voir.
Alan Cross: Regardez comment Taylor Swift en a bénéficié.
Paul Tuch:Walk Off The Earth.
Alan Cross: Drake. Je veux dire c’est memes deviennent énormes et ils deviennent des publicités pour le matériel d’origine.
Paul Tuch: Lorsque ces reprises sont sorties, ils ont eu beaucoup d’écoute et de visionnements. Chaque fois qu’American Idol est diffusé et que les chanteurs couvrent une chanson, nous voyons toujours une grosse augmentation de ventes de la version originale de la chanson. Ça finit par aider les originaux.
Intervenant (7): Vous avez parlé de couvertures de chansons sur Spotify, ils ont tellement de versions [inaudible 1:13:33].
Steve Kane: Est-ce que vous avez entendu que maintenant nous ne laisserons pas ceci se tourner en une conversation profonde de musique mais, Ryan Adams a fait une reprise complète de l’album 1989 de Taylor Swift.
Alan Cross: Ça ne ressemble aucunement à l’original.
Steve Kane: Ça ne le ressemble aucunement et vous vous rendez compte comment certaines de ces chansons sont bien construites.
Alan Cross: Oui.
Amy Terrill: Ceci a été une grande conversation. Je tiens à remercier le public pour leur attention. Je tiens à remercier tous nos panélistes, Paul, Steve et Alan. Je comprends tout a été enregistré, donc j’imagine que vous pouvez regarder vos moments préférés encore et encore. Merci beaucoup.
Paul Tuch: Augmenter ces visionnements sur YouTube.
Steve Kane: Je vous remercie beaucoup, Amy. Merci de nous avoir gardés sous contrôle.
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