Faisons-nous la promotion du contenu canadien par l’intermédiaire d’algorithmes d’apprentissage en profondeur?

Les algorithmes façonnent notre univers, dans les contenus vidéo et les médias sociaux.

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JOUR : 11 mai
HEURE : 9 H – 10 H 15

En cette ère d’abondance, les algorithmes émergent en tant que grands facilitateurs et outils de découverte. La recherche du bon film, de la bonne chanson ou du bon article de nouvelle n’en tient qu’à une équation mathématique – une équation déjà assez sophistiquée pour s’abreuver à même votre humeur ou activité du jour, ainsi qu’à l’heure de la journée. La séance explore tant l’opportunité que les embûches que représentent les algorithmes lorsque vient le temps de nous aider à trouver la fameuse aiguille dans la botte de foin.ck.

Résumé de la vidéo

De quelle façon les algorithmes influencent-ils l’univers médiatique? Il s’avère que les utilisateurs conditionnent les algorithmes… Ou est-ce le contraire? En raison des avancées actuelles de l’apprentissage automatique, il semble que les deux affirmations sont vraies. Les algorithmes d’apprentissage en profondeur les plus performants combinent maintenant le filtrage de contenu et le filtrage collaboratif, soit une méthode hybride très bénéfique pour les entreprises qui tentent de mieux comprendre les consommateurs. Par exemple, lorsqu’un utilisateur clique constamment sur le deuxième article d’une liste plutôt que sur le premier, il conditionne l’algorithme à reconnaître le processus appelé filtrage collaboratif. Dans la présente vidéo, des experts en technologies de l’information et des communications discutent des croisements entre les humains, les algorithmes et la réglementation. Les liens entre les algorithmes et les politiques, telles que la politique sur le contenu canadien, dépendent maintenant des « bulles de filtres » dans les réseaux sociaux. Y a-t-il une perte croissante de diversité résultant de la propriété des plates-formes de diffusion de contenus? Peut-être que les algorithmes ont un rôle à jouer dans la promotion du contenu canadien et que le gouvernement et les entreprises en ont un aussi.

Experts figurant dans la vidéo

Professeur d’informatique, Université du Québec

Professeur adjoint, Département des communications, Université Concordia

Réalisateur de films

Christopher Berry

Gestionnaire principal, Produits de données

Extraits de la transcription de la vidéo

« Nous devons définir avec précision l’influence qu’exercent les algorithmes… et tenter de comprendre de quelles façons les humains et les algorithmes entrent en relation et travaillent en équipe afin de créer du contenu qui correspond aux tendances du moment, et examiner de quelles façons le public interagit avec ces algorithmes… À l’ère de la découvrabilité, quel est précisément le rôle des algorithmes? »

« Lorsqu’il est question d’algorithmes, de nombreuses approches sont possibles. Il n’existe pas de modèle universel. Chacun possède ses particularités, et je crois que cela a une grande incidence sur le type de contenus que nous recevrons et que nous adopterons dans les années à venir. »

« On constate un effet de regroupement fascinant, où la multiplication de l’activité humaine a le pouvoir de modeler les statistiques et de déterminer, par exemple, quels documents seront présentés [par un moteur de recommandation]. C’est un système bidirectionnel… D’une part, le scientifique de données et l’informaticien élaborent l’algorithme, d’autre part, les utilisateurs le transforment. Certains algorithmes très perfectionnés sont conçus pour répondre aux éléments de mesure fournis par l’utilisateur. Lorsqu’un utilisateur clique sur le deuxième élément d’une liste, au lieu du troisième ou du quatrième, il conditionne l’algorithme à reconnaître ce choix. »

« Un grand nombre d’entre eux fonctionnent selon le principe de corrélation plutôt que celui de causalité. Il suffit d’examiner un ensemble de données pour constater des liens bizarres, tels que trois jours avant une tornade, Target vend davantage de Pop Tarts aux fraises. »

« Nous sommes toujours pris dans une bulle, sauf que ce ne sont pas les agences de presse qui fixent les tendances, mais plutôt les algorithmes. »

« Les grandes entreprises ou le gouvernement du Canada ont-ils un rôle à jouer dans la promotion du contenu canadien? Je crois que c’est une question très importante, et si nous laissons les algorithmes mener le jeu, nous risquons de ne pas aimer le résultat final. »

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