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« Créée en 2010, ICI Tou.tv fut la première plateforme en ligne francophone entièrement dédiée au visionnement télé. Dès son lancement, ICI Tou.tv s’est démarquée par la richesse et la diversité de ses contenus, ainsi que par sa grande accessibilité. Avec son volet gratuit, elle demeure encore aujourd’hui la seule plateforme francophone ouverte à tous dans le marché. Christiane Asselin nous dévoile les ingrédients qui font d’ICI Tou.tv une référence dans le paysage médiatique francophone d’ici et dans la Francophonie.
En parlant de son parcours qui l’a mené vers le web, Jonathan Roberge fait un survol de sa carrière en tant qu’humoriste. Se lançant dans une web-série afin d’aller chercher une plus grande visibilité pour ses fans, Jonathan Roberge discute de sa manière de voir l’industrie du web et de son procédé de création au fil du temps. Avec maintenant près de 100 000 personnes qui le suivent sur Facebook et plus de 30M de clics sur l’ensemble de ses œuvres, ce pionnier des séries-web à succès (Contrat de gars, Vie de vrai gars, Fiston et Papa) continue à faire grandir son univers et réalise publicité et séries afin de démontrer toute l’envergure que le web peut avoir sur une entreprise. »
Cette vidéo présente deux études de cas sur le modèle d’affaires de la vidéo sur demande par abonnement dans le marché francophone. La première porte sur TOU.TV : le service de vidéo à la demande de Radio-Canada. Bel exemple de découvrabilité, TOU.TV était connu de 76 % des internautes un an après son lancement, notamment grâce à des productions comme Série Noire. Dans la deuxième étude, l’humoriste Jonathan Roberge raconte le parcours qui, en sept ans, lui a permis de se positionner sur le Web et de cumuler plus de 100 000 amis Facebook et 30 millions de clics sur l’ensemble de son œuvre.
Directrice, contenu et programmation multiécran, webtélé et ICI Tou.tv – Services français, Société Radio-Canada
« Les ingrédients du succès de TOU.TV ont été : un bon timing, des bons partenaires, du bon contenu, et une bonne stratégie de diffusion. »
« Netflix a été le premier à lancer au Canada une vidéo sur demande par abonnement. C’est ce qui nous a indiqué que les gens commençaient à être prêts à payer et c’est surtout là que les compagnies se sont réveillées parce qu’on ne pouvait pas laisser Netflix prendre tout le marché au Canada. Donc, le Club Illico a été lancé en 2013 et nous on a lancé TOU.TV Extra en 2014. »
« Mais, lancer ce genre de service là, ce n’est pas facile. C’est une clientèle qui n’est pas fidèle. C’est une clientèle qui en demande tout le temps, qui va changer de service de mois en mois. Donc, ce n’est pas facile et ça prend un bon modèle d’affaires. »
« Quand on se lance dans la vidéo sur demande par abonnement, le contenu, ce n’est pas la seule chose. »
« La web série, ça nous permet de faire travailler des nouveaux talents, des nouveaux comédiens, des nouveaux réalisateurs, donc c’est sûr qu’on va continuer à en faire. »
« Le but, en temps qu’humoriste, ce n’est pas juste de faire rire les gens, c’est qu’il y ait des gens dans ta salle de spectacles. Donc, il faut que tu sois populaire. Oui, on avait des millions de visionnements, mais ce n’était pas un public encore fidèle. On devait trouver une façon de rentabiliser ce nombre de click là. »
« Ce n’est plus vrai qu’aujourd’hui, si ça dure plus que deux minutes, on ne le regarde pas. »
« Il y a des millions de vidéos sur l’internet, donc la qualité est rendue aussi importante qu’au cinéma ou à la télé. »
Anne-Marie Withenshaw: Cette séance sera en français, alors si vous avez besoin de la traduction, vous pouvez prendre une paire d’écouteurs.
Je veux remercier nos conférenciers pour cette session ici mais parce que je les connais personnellement. J’aime vraiment ça. Tout d’abord, on va entendre Christiane Asselin, qui est directrice du contenu de la programmation multi-écrans, web télé, et ICI TOU.TV pour tous les services français de Radio-Canada depuis mars 2015. Et ensuite, la deuxième étude de cas sera présentée par Jonathan Roberge qui est auteur, réalisateur, humoriste, comédien. Alors, commençons avec Madame Asselin.
Christiane dirige le site ICI TOU.TV qui est une plateforme de vidéo sur demande. Vous le savez sûrement tous, on s’en serre tout le temps. Ça a été vraiment précurseur lors de s’on lancement en 2010. Une plateforme…
Christiane Asselin: Fait pas mon speech là.
Anne-Marie Withenshaw: Mais là, attends une minute là. Regarde je veux juste te présenter vite, vite. Sinon, je vais avoir rien à faire. Ça a été précurseur parce que c’était la première fois qui avait une offre de contenu francophone comme ça sur le web sur demande. Alors, choix de séries de rattrapage, des acquisitions, des séries canadiennes originales, plein de truc comme ça et vraiment, veux-tu vraiment que je termine, tout de suite? Oui? Non?
Christiane Asselin: Mais, là, sens toi à l’aise.
Anne-Marie Withenshaw: Parfait parce que j’ai juste des éloges.
Christiane Asselin: Ahh, okay.
Anne-Marie Withenshaw: Jusque depuis le lancement, vous vous êtes démarqué par la richesse et la diversité du contenu. Ça c’est vrai. Et par la grande accessibilité. Un petit peu moins depuis que ça coûte 8,99 $ chaque mois.
Christiane Asselin: 6,99 $ Oui, on est les moins chers.
Anne-Marie Withenshaw: 6,99 $?! Mais il me semble que j’ai 8 moi sur ma carte de crédit.
Christiane Asselin: Mmmmm
Anne-Marie Withenshaw: En tous cas.
Christiane Asselin: Peut-être la taxe.
Anne-Marie Withenshaw: Ouin, ouin, ouin. Parce que je voulais écouter…
Christiane Asselin: Série Noire.
Anne-Marie Withenshaw: Exactement. Par contre, avec son volet gratuit, ça demeure encore la seule plateforme francophone ouverte à tous les marchés et donc, aujourd’hui, Christiane, tu vas nous dévoiler les ingrédients… Parce que moi je parle tous le temps d’ingrédients anyway qui font d’ICI TOU.TV une référence dans le paysage médiatique francophone et dans la francophonie. Et donc, accueillez la, joignez moi… Joignez-vous à moi pour accueillir Christiane Asselin.
Christiane Asselin: Merci.
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Christiane Asselin: Donc, comme Anne-Marie l’a dit, je vais vous parler de TOU.TV et TOU.TV Extra. Est-ce qu’il y en a dans la salle qui ne savent pas qu’est-ce que c’est ICI TOU.TV? Okay, j’en ai une. Okay, je vais parler pour vous, madame. Donc, comme Anne-Marie le disait, TOU.TV c’est le service de vidéo à la demande de Radio-Canada. Il y a un volet gratuit et un volet payant, donc de vidéo sur demande par abonnement qui s’appelle l’Extra. Pourquoi je vous en parle aujourd’hui au Sommet de la découvrabilité? C’est que TOU.TV c’est un bel exemple de découvrabilité. Dès la première année… Après un an, TOU.TV était connu de 76 % des internautes. Donc, ça l’a eu une croissance phénoménale surtout qu’on n’a pas pris le nom de Radio-Canada. On a pris le pari de développer un autre nom. Donc, d’avoir une note de notoriété de 76 %, c’est immense. Et c’est surtout que, on a réussi à bâtir un carrefour de contenu. Donc à TOU.TV, c’est un endroit où est-ce qu’il se passe des milliers de personnes par mois et c’est notre façon à nous de faire découvrir des contenus marques et des contenus nichés. Comme Anne-Marie le disait, il y a des ingrédients. Alors, les ingrédients du succès de TOU.TV a été : un bon timing, des bons partenaires, du bon contenu, et une bonne stratégie de diffusion.
Bon timing. On regarde un petit peu ce qui s’est passé au Canada. Donc, en 2005, YouTube est arrivé. En 2007, iTunes est arrivé. Et en 2010, il y avait 40% des internautes qui écoutaient de la télévision sur le web… Des internautes francophones. Donc, vous pouvez comprendre que c’était le parfait moment pour lancer TOU.TV. Donc, on est fière de dire qu’on était précurseur. Ensuite, on a un gros ami Américain qui s’appelle Netflix qui est arrivé au Canada en Septembre. Donc, c’est le premier à avoir lancé au Canada une vidéo sur demande par abonnement. Ce qui nous a indiqué que les gens, quand même, commençaient à être prêts à payer et surtout les compagnies se sont réveillées parce que… on ne peut pas laisser Netflix prendre tout le marché au Canada. Donc, le Club Illico a été lancé en 2013 et nous on a lancé TOU.TV Extra en 2014. Donc, je pense que c’était important d’offrir aux francophones, un club, une vidéo sur demande par abonnement pour faire concurrence ou avoir une autre offre que Netflix. Donc dans le fond, aussi, Netflix, on le sait… Il n’offre pas un contenu qui est très francophone.
Excusez… Il n’y a pas beaucoup de monde et je suis super nerveuse. Je vais me calmer. Okay, bon! Donc, on voulait aussi avoir une offre qui ressemble plus aux Canadiens. Donc, Club Illico est arrivé. TOU.TV aussi et je pense qu’on connaît plus la population du Canada, donc on répond mieux à leur demande. Il y a Shomi qui est arrivé après. Crave. Et on sait aussi qu’il va y avoir d’autres clubs de vidéo sur demande par abonnement qui vont arriver. Amazon, on en entend parler. On ne sait pas quand est-ce qu’ils vont arriver mais c’est sûr que ça risque de faire mal, donc c’est vraiment important qu’au Canada on se regroupe et qu’on offre des clubs sur vidéo à la demande par abonnement.
Ensuite, on en parle beaucoup et il y beaucoup de gens qui ont le goût de dire, « ah mais moi aussi je vais le lancer mon club de vidéo par demande sur abonnement. Je vais charger 4,99 $ par mois et puis je vais faire de l’argent. » Mais, lancer ce genre de service là, ce n’est pas facile. C’est une clientèle qui n’est pas fidèle. C’est une clientèle qui en demande tout le temps, qui va changer de service de mois en mois. Donc, ce n’est pas facile et ça prend un bon modèle d’affaires. Donc, un bon modèle d’affaires pour nous ça a été d’avoir des bons partenaires. Je ne sais pas si vous voyez super bien dans le graphique. Il y a des barres noires, mais on voit que TOU.TV, on a la partie gratuite, on a une partie où est-ce que nous avons des abonnés payants, qui payent directement… C’est une grande partie de nos abonnés. Mais, on a aussi des abonnés qui viennent avec Rogers et Telus. Et ça, c’est des très bons partenaires pour nous. Ils représentent quand même une part de marché de 35 % des francophones et surtout c’est un levier pour nous parce qu’ils font la promotion de l’Extra et ils font la promotion de nos contenus. Donc, bon timing, bons partenaires et bon contenu. C’est sûr que le contenu ça aurait pu être le premier sujet abordé aujourd’hui parce que sans bon contenu, on ne peut pas développer aucune plateforme, aucune offre. En même temps, quand on se lance dans la vidéo sur demande par abonnement, le contenu, ce n’est pas la seule chose. Tous les autres éléments dont je vous parle aujourd’hui sont vraiment importants pour réussir un modèle d’affaires, une offre qui va fonctionner. Donc, à TOU.TV, on a beaucoup de contenu, on a du rattrapage, on a des émissions qui sont millionnaires, comme Unité 9, on offre quand même la majorité des émissions de Radio-Canada. On a des acquisitions. Donc, on a des acquisitions québécoises, américaines, européennes, étrangères et on a nos web séries comme Switch & Bitch, Quart de Vie. Les web séries sont offertes par la partie gratuite de TOU.TV et sont très importantes. Pourquoi? Dans Switch & Bitch, on est allé rejoindre majoritairement des jeunes de 18 à 25 ans. Et dans Quart de Vie, on a dépassé le million de branchement. Et la web série, ça nous permet de faire travailler des nouveaux talents, des nouveaux comédiens, des nouveaux réalisateurs, donc c’est sûr qu’on va continuer à en faire. Dans le contenu, il y a aussi le principe de la chaîne dans la chaîne. C’est-à-dire que nous, dans le groupe de Radio-Canada, on a des chaînes spécialisées comme Explora. Alors en février dernier, on a lancé 50 contenus dans notre partie Extra qui viennent de la chaîne Explora. On a aussi annoncé que l’année prochaine, on allait lancer la chaîne Véro.TV. Si vous ne connaissez pas Véronique Cloutier, ça veut dire que vous êtes le 1% des internautes qui ne la connaissent pas parce que 99% des internautes connaissent Véronique Cloutier et elle fait partie… Elle est dans le top 5 des artistes les plus aimés au Québec. Donc, nous on a lancé ça dernièrement et on a vu la semaine dernière qu’Ellen DeGeneres nous copiait parce qu’Ellen DeGeneres a annoncé la semaine dernière qu’elle lançait sa chaîne sur le web. C’est une grande fan de Véronique Cloutier. Elle fait partie du 99%. Donc, c’est des coups comme ça, c’est des choses qu’on fait pour se démarquer dans le contenu. Donc, je continue mes aliments.
Il avait le bon timing, les bons partenaires, le bon contenu, et la bonne stratégie de fenêtre de diffusion. Essayez de lire… C’est quoi une stratégie de fenêtre de diffusion? C’est diffuser le contenu sur les différentes plateformes dans la séquence la plus profitable pour chacune des plateformes et des contenus. Donc, on parle souvent de l’offre ou de développer le bon contenu pour la bonne plateforme, mais il y a aussi de faire une séquence qui met à profit la plateforme et le contenu. Et donc, je vais vous donner des exemples. On a développé une émission qui s’appelle « Le Nouveau Show ». On est allé chercher des jeunes comédiens qui sont aimés des jeunes et on le sait, mais je le répète, les jeunes aiment écouter sur le web. Donc, on a fait une émission originale avec eux pour TOU.TV Extra en premier. Ensuite, on l’a mise sur ARTV, et ensuite, on l’a mise sur Radio-Canada. Ce qu’il faut savoir aussi c’est que le « Nouveau Show », c’est une émission, c’est une comédie à sketch. Donc, on ne les a pas offerts en rafale, tous en même temps. La fiction sur le web, on appelle ça le « binge viewing », ça s’écoute vraiment bien en rafale mais les comédies à sketch, ce n’est pas la meilleure recette. Donc, pour nous ça a été 6 émissions dès le départ, et ensuite, on a fait une séquence de mise en ligne qui était au mois. Donc, pour nous cela a été un bon succès. Un autre exemple de séquence, on a fait « Nouvelle Adresse », ça c’est une fiction qui a été très populaire chez nous. Ce que nous avons fait c’est qu’à Noël, on a du temps, les gens sont à la maison, ils sont en pantoufles, on leur a donné trois épisodes sur l’Extra, trois épisodes de la saison deux de « Nouvelle Adresse ». Donc, la saison un venait de se terminer. On offre sur l’Extra 3 épisodes pour donner le goût aux gens de réécouter « Nouvelle Adresse » et ensuite, « Nouvelle Adresse » la saison deux a été mise sur diffusion à Radio-Canada. Et « Nouvelle Adresse » saison deux a eu plus de part d’écoute que la saison un de « Nouvelle Adresse ». Donc, on n’a pas tous les résultats scientifiques mais pour l’instant, ça fonctionne bien. Je pourrais aussi vous donner d’autres stratégies que nous avons développé mais ça sera sur une autre conférence, dans un autre panel.
Je vais finir, par exemple, avec le cas extrême de découvrabilité, « Série Noire ». Alors, je suis sûre qu’il a des fans de « Série Noire » dans la salle. Tout le monde au Québec est fan de « Série Noire ». « Série Noire », ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a eu une première saison à la télévision. Les gens qui ont écouté « Série Noire » sont devenus des fans obsédés. Et un jour, ils ont appris qu’il n’y aurait pas de saison deux de « Série Noire ». Ils ont pleuré chez eux. Ils se sont regroupés sur le web, ils ont mis de la pression pour qu’il y ait une saison deux. Donc, nous on s’est dit, on va les servir. On va servir cette clientèle-là et on va développer une autre saison. Donc, je vous en donne un petit extrait.
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Donc, pour « Série Noire », Radio-Canada a réussi à se réinventer. C’est-à-dire qu’on a fait une promotion autant sur le web, qu’à la télé, qu’à la radio, tous les départements de Radio-Canada ont participé à la promotion de « Série Noire ». Sur Facebook, on a mis énormément de contenu original, des entrevues avec les comédiens, des «behind the scene». Avant d’annoncer le retour de la saison deux, on a même laissé glisser sur le web des extraits de l’émission pour laisser penser aux gens que, peut-être, il y aurait une saison deux. On a fait une web série sur le web qui s’appelait « L’Obsession » où est-ce que Sébastien Diaz passait en entrevue, des comédiens invités. On a fait des jeux questionnaires sur le web. On a fait aussi un immense lancement média. Et ça, je vais m’y arrêter un peu. Notre lancement média a été un méga party de garage. Donc imaginez, Radio-Canada à Montréal, dans le garage où est-ce qu’habituellement on met des camions. On a transformé ce garage-là en bar « hipster ». Donc 3,300 fans ont participé à un concours pour participer au party de garage. Quand ils sont arrivés là, les comédiens étaient là. Il y avait des bars à tatouage. Il y avait des endroits où est-ce que les gens pouvaient acheter des produits dérivés de « Série Noire ». Il y avait un encan silencieux. Et nous, pour promouvoir l’Extra, on avait même mis des stations, des bornes, pour faire des abonnements à l’Extra pour ceux qui n’étaient pas abonnés. Donc, c’est ça qui a marqué le coup du lancement de la saison deux de « Série Noire », qui commençait sur l’Extra en premier et en rafale. Donc ça a été un gros coup pour l’Extra et un gros coup pour « Série Noire ».
#PARTYSÉRIENOIRE a été la tendance la plus importante sur Twitter, à Montréal, la journée du lancement, le 4 novembre. Et le 9ième au Canada le jour même de l’assermentation du gouvernement Trudeau. Donc, « Série Noire », Trudeau, le même combat. Ensuite, le nombre mensuel d’abonnés à l’Extra a doublé lors de la mise en ligne de « Série Noire » 2. Encore là, comme je vous dis, profitable pour l’Extra, profitable pour « Série Noire ». Ma conclusion comme je vous le disais, la découvrabilité c’est plusieurs éléments, ce n’est pas une seule chose. C’est aussi de vous dire qu’au Canada, quand on commence à faire des services, que ce soit de la vidéo sur demandes par abonnement Ou autre chose, le monde est notre concurrence. Comme nous en parlions tout à l’heure, de bons partenaires, je pense que c’est très important si vous êtes dans une réflexion de vous dire… je ne sais pas … « Je suis telle compagnie, tel distributeur et j’aimerais faire un service au Canada… », c’est sûr que de se regrouper, de faire face à la concurrence, c’est une bonne idée. Donc, c’est cela. Merci.
Anne-Marie Withenshaw: Merci beaucoup Christiane. Maintenant, passons à la deuxième étude de cas qui sera présentée par Jonathan Roberge. Jonathan, tu vas nous parler du parcours qui t’a mené vers le web, et en même temps, tu vas faire un survol de ta carrière d’humoriste.
Jonathan Roberge: C’est ça. Oui, c’est en plein ça.
Anne-Marie Withenshaw: Tu t’es lancé dans une web série afin d’aller chercher une plus grande visibilité pour tes fans. On te connaissait déjà avec « Contrat de Gars » et tu as viré « emo ». C’est ça qui est arrivé. Tu as viré un peu plus tendre. Et puis tu as… Jonathan va discuter de sa manière de voir l’industrie du web. Et de son procédé de création au fil du temps. T’as maintenant plus de 100 milles personnes qui te suivent sur Facebook. 30 million de clicks sur l’ensemble de l’œuvre Jonathan Roberge. Donc, dit nous comment t’as fait ça et on va essayer de te copier.
Jonathan Roberge: Excellent. Parfait. Juste pour… Il y a tu des gens qui ont déjà consommé ce que je fais, ici? Ok, ok. Ce n’est pas pire. C’est la moitié. C’est bon. Ok. Moi à la base, je faisais du «stand-up» dans les bars et puis, je me suis rendu contre qu’après un an à faire des blagues devant 50 personnes à moitié saoules, ma carrière ne levait pas tant que ça. C’était pas que je n’étais pas drôle, c’est que le marché dans en humour est saturé au Québec. Il y a énormément d’humoristes. Donc, la même année que je voyais que ça levait moyen et qu’aller faire 50$ à l’autre bout du Québec pour faire quelques jokes, j’étais tanné. J’étais, après un spectacle, assis avec mon partenaire, Alexandre Champagne, de «Trois fois par jour», c’est lui qui fait les photos des muffins, pas celle avec les grosses lèvres, ce n’est pas lui, c’est l’autre. Et on était assis et on essayait de montrer une stratégie de carrière tout simplement. Il m’est arrivé avec l’idée de Facebook. Facebook venait d’ouvrir à l’époque. Ça venait de partir comme site. Ce n’était pas super populaire au début, la première année. Nous autres on s’est dit qu’on peut écrire des blagues là-dessus. Elles peuvent être lues à Sept-Îles, et nous, on a pas besoin de se déplacer à Sept-Îles, et on serait les seuls à le faire. Après quelques blagues, tu te rends compte que :«Ouin, mais ça ne se partage pas des blagues». Donc, on a eu l’idée de faire une série qui s’appelait « Contrat de Gars ». « Contrat de Gars » c’était une série très absurde. Je vais vous en montrer un extrait. Je suis désolé pour ceux qui n’aiment pas ce type d’humour là. Alors, l’extrait numéro un, s’il vous plaît. Toi Anne-Marie, t’aime ça, en?
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Anne-Marie Withenshaw: C’était vraiment bon « Contrat de Gars »
Jonathan Roberge: Anne-Marie était une fan de « Contrat de Gars ». Merci, Anne-Marie.
Anne-Marie Withenshaw: J’ai eu un «featuring» dans « Contrat de Gars ».
Jonathan Roberge: Ouais. Anne-Marie with chainsaw qu’on l’appelait.
Anne-Marie Withenshaw: Et c’est Christiane qui avait payé pour ça.
Jonathan Roberge: C’est Christiane qui nous avait payé pour écrire ces blagues-là. Donc, « Contrat de Gars » a été à la base une idée de moi et Alex, et on avait approché « Juste Pour Rire » parce qu’on savait que « Juste Pour Rire » voulait développer une plateforme de contenu. Donc, on leur a proposé et ils ont financé avec deux-trois mille dollars quelques capsules donc… Vous pouvez voir qu’on est devenu très riche avec cette série-là. On a fait quelques capsules et il avait aucun intérêt. Ça ne pognait pas du tout. C’était compliquer sur le site. Le site «laguait» tout le temps. C’était au ralenti. Il était mal penser, le site, et « Juste Pour Rire » ont dit : «Ok, ça ne pogne pas. On tire la plug». Donc, on s’est retourné avec nos capsules et on a un très bon concept, on est conscient. C’est très stupide, oui, comme type d’humour mais on savait que ça pouvait aller chercher une certaine tranche de gars. Donc, on s’est comme autofinancé. On va en faire deux autres. Ça va faire 5 en tout. On les met sur YouTube et adviendra ce qu’adviendra. Et puis, en quelques mois, on est allé chercher plus que 10 millions de visionnements. Et on est allé chercher des gars de 18 à 25 ans. Pas juste aux quatre coins du Québec, mais aux quatre coins de la France aussi. Il y avait des gens qui, dans des partys d’Halloween en France, qui se déguisaient en nous. Et c’est là qu’on s’est dit : «Okay, on a réussi à «brander» une série avec des personnages très forts, plus forts que n’importe quoi qu’il y avait à la TV pour les gars l’époque-là. Donc, V Télé nous a approché et nous ont proposé de financer une série. Et puis nous on s’est dit : «Okay, ça a pogné sur l’internet, c’est le fun, mais y faudrait «upgrader» ». On n’avait pas beaucoup de budget. Il faudrait donner quelque chose parce que là, le web avait explosé. Le contenu… À tous les heures, il y a 192 million de vidéos qui sont «loader» sur YouTube. Moi, un écureuil qui se pisse dans bouche, je m’excuse… mais sa attire plus de «like» que… Mais plus de visionnements que moi. Donc, je devais arriver avec quelque chose de spectaculaire. D’où là est venu la série « Une Vie de Vrai Gars » qui est un spin-off de la série « Contrat de Gars » et on s’est dit, comment peut-on aller chercher le monde? C’est avec du spectaculaire. Je vais vous montrer un extrait… Le deuxième extrait. S’il-vous-plaît.
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Jonathan Roberge: Comme vous avez pu voir, on a un peu «upgradé». Mais, on l’a fait avec 12 mille dollars et beaucoup, beaucoup, beaucoup de passion. Et on s’est donné corps et âme, et chaque capsule avait environ entre 60 et 100 heures de montages. Et c’est nous qui le faisions avec Pierre-Luc, un excellent réalisateur qui croyait aussi que si on arrivait avec, pas juste du contenu, mais un contenant spectaculaire, on pouvait aller chercher plus de gens. Mais, au bout de la ligne, après un an et demi seulement d’existence, on est allé chercher un autre 10 million de visionnements encore. M=Mais, et je comprends le diffuseur, je suis aucunement amer avec ça, mais le diffuseur a tiré la «plug» parce qu’il avait de la difficulté à rentabiliser. Parce que ce n’est pas à bout de 2$ le «click» qu’il pouvait faire de l’argent avec notre série. Et c’est encore le gros problème avec le web. C’est de le rentabiliser. Oui, ils y en a qui peuvent avoir des subventions, mais il y en a pas beaucoup. Il peut y avoir du crédit d’impôt. Tu peux t’arranger d’avoir un peu de sous mais à l’époque, ce n’était pas encore… Ce n’était pas encore arrivé… l’association de marque avec des grosses entreprises, des grosses compagnies. C’est venu avec le temps. Il a fallu le développer. Il a fallu convaincre avec des chiffres que nous, on était plus regardé que des shows de télé. Et puis, j’avais un énorme succès. J’avais gagné plein de prix mais je n’étais toujours pas… Comment je pourrais dire… satisfait. Parce que moi, mon but, en temps qu’humoriste, on se le cachera pas, ce n’est pas juste de faire rire les gens, c’est qu’à la base, c’est qu’il y a des gens dans ta salle de spectacle. Donc, il faut que tu sois populaire. Oui, on avait des millions de visionnements, mais ce n’était pas un public encore fidèle. On devait trouver une façon de rentabiliser ce nombre de click là. Donc, je suis arrivé avec l’idée de faire un livre. Je me suis dit : «Hey, j’ai des centaines de millier de personnes qui aiment ce que je fais sur l’internet. Je vais écrire un livre». Je fais le tour des boîtes avec mon petit livre et on me refusait partout. Personne n’était intéressé parce qu’il me disait : «Ben, t’es pas connu». Et je suis là : «Toi tu me connais pas, mais j’ai un «fan base» avec des chiffres». Parce qu’est ce qui est le fun sur l’internet c’est que tu peux avoir les chiffres directement. Tu peux faire… Moi, il y a cent mille personnes qui me consomment régulièrement. Et puis, il y a personne qui voulait de mon livre. Donc, j’ai pris ce qu’il avait d’écrit dans ce livre là et j’en ai faite des capsules, qui étaient « Fiston ». Est-ce qu’il y a des gens ici qui ont écouté « Fiston »? C’est probablement la chose la plus populaire que j’ai fait. Ouais, okay, parfait, géniale. C’est MSN qui m’a approcher après le succès de « Contrat de Gars » et qui m’ont dit :«Écoute, toi tu vas chercher beaucoup les jeunes, et nous ce qu’on veut, c’est rajeunir un peu la plateforme. Donc voilà un chèque», qui était beaucoup plus gros que tout ce qu’on avait pu me donner avant. Donc moi, j’étais super content. Je me filmais dans ma cuisine. Et je faisais des pas pire chèques très respectables. Alors, je vais vous montrer un extrait de comment j’ai pu la rentabiliser encore plus et davantage. J’ai gagné en crédibilité dans le milieu de la télé parce que… en télé et en web, et j’en ai discuté une bonne partie de la journée, il y a cette concurrence-là de se faire regarder souvent de haut parce que… Oh, c’est de la petite série, ce n’est pas… Il y a pas de budget, il n’y a pas de… En même temps, on a plus de côte d’écoute que certaines émissions de télé. Alors, j’ai été approché, et j’étais étonné, par le gouvernement. Qu’ils m’ont dit : «On est pas capable d’aller chercher les jeunes. On a besoin d’inscriptions sur notre site. Tes capsules fonctionnent, est-ce qu’il y a une possibilité de trouver un terrain d’entente… Peux-tu écrire une capsule pour nous et essayer d’amener des inscriptions sur notre site». Donc, j’ai fait une pub pour la RAMQ et on va en regarder un extrait qui était, dans le fond, un recyclage du concept de « Fiston » et je vais voir dire les chiffres après.
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Jonathan Roberge: Okay… Le gouvernement a payé pour ça. Aujourd’hui, je réalise en pub, et j’ai de la misère encore à concevoir comment j’ai pu convaincre une compagnie de publicité que ça, ça allait fonctionner et ça a plus que fonctionné. Eux, ils espéraient avoir de mille à deux mille inscriptions sur le sites pour que les jeunes puissent tester si la RAMQ les couvrait avec leur emploi, s’ils lâchait leur emploi pour dire aux jeunes :«Hey, c’est important, blah blah blah». Et on s’est rendu contre que seulement après seulement quelques heures, il y avait dix milles inscriptions sur leur site. Donc, je me suis dit : «Bon, là j’ai des chiffres, je vais essayer de vendre mon livre» parce qu’il faut le rentabiliser le web à un moment donné. Et puis, j’ai fait de tour encore, et on me disait encore… C’était que des refus. Il y avait encore des gens qui n’y croyait pas. Donc, il fallait que je gagne ma vie. Je suis allé écrire de la télé. Je suis arrivé en télé. Et j’écrivais un show qui s’appelait « Tester sur des humains ». Est-ce qu’il y en a qui connaisse « Tester sur des humains »? Oui, oui, oui, parfait. On a pris un show télé, ils ont fait confiance à moi et Alex, deux jeunes auteurs. Et eux, leur show allait moyen. Il avait des cotes d’écoutes entre 600 et 800 milles, et pour eux autres, ce n’était pas satisfaisant. Ils visaient le million de cotes d’écoutes. Ils se sont dit : «Ben, vous autres ça fonctionne super bien sur le web, on va essayer d’aller chercher votre public, votre folie, et de l’amener dans notre show». Et moi je suis arrivé en disait : «Ouin, mais il faudrait… il faudrait casser la baraque. Faudrait aller chercher le monde qui consomme du web et leur dire que ton show de télé existe». Parce que c’est deux entités complètement différentes. Et puis, ils m’ont fait confiance. Et on a fait une pub… Et on ne s’attendait pas à ça… On a fait un flash mob. Aujourd’hui, un flash mob, c’est plus vraiment impressionnant là. Mais il y a quelques années, ce l’était. Et on a décidé de faire un flash mob pour essayer de s’en servir comme publicité. On s’avait que cela allait devenir viral. C’est toujours un guess que tu prends, mais on espérait que ça le soit. Donc, je crois que c’est le prochain, ou l’autre d’après. Yeah. Flash mob, yeah, please. Non. That’s not the good one. Ben, sinon, ceci est une superbe série que je fais en ce moment.
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Jonathan Roberge: Après avoir vu le web qui rendait service au gouvernement, le web rendait service à un show de télé. Ça, ça a dépassé les attentes de TVA parce que, eux autres, ils s’attendaient que ça soit viral sur l’internet au Québec. Mais l’affaire c’est que… il a fait le tour du monde et c’était rendu que notre boss rentrait dans notre bureau et disait « Vous avez un appel avec la Russie », « Il y a un télé journal qui veut vous parler » Et après ça, en Espagne, au Portugal, et notre vidéo à vraiment fait le tour et on est parti d’un show qui avait 600 milles de cotes d’écoutes et on l’a monté à 1.2 million la semaine d’après que ça, ça soit sorti. Merci. Merci. T’es bonne à partîir des claps. J’aime ça. Après ça, j’ai pataugé pendant deux ans dans l’univers de la télé. J’avais un peu moins de fun, je vous le cacherai pas, à écrire pour les autres, à écrire dans un… dans un petit carré où je n’avais pas le droit de faire mes folies à moi même si j’avais déjà scoré avec ça. J’étais super fière de ça, mais je ne pouvais pas… aller plus loin. Alors, je me suis lancé dans la publicité avec mon gérant. On a décidé d’approcher des boîtes, et de leur offrir le fait que j’étais capable de faire des bonnes vidéos comme celle-là et de rendre service à une entreprise, une fondation, whatever. Le premier client qu’on a approché c’était la fondation Jean-Lapointe parce qu’on savait qui chercher des gens pour faire une campagne. Et puis, leur budget était un budget de pub télé qui était quand même énorme. Et moi je leur ai dit, donnez-moi 60 milles dollars et on verra ce que ça va faire sur l’internet. On va faire une étude de marché pour voir combien qu’on a sauvé par la suite. Alors, je vais vous faire regarder ce qu’on a fait avec 60 milles dollars et je vous dirai l’impact que cela a eu après. Yeah, I think. It’s supposed to be. Yeah, that one.
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Jonathan Roberge: Merci. Le client, la fondation Jean Lapointe, avait mis 60 milles dollars. Le lendemain de la diffusion de cette capsule là sur l’internet, elle avait déjà été vue plusieurs million de fois, elle avait été plusieurs fois partagée et on avait été invité dans tous les talk-show. Ils en ont parlé dans les journaux, les magazines, à la radio, on avait une dizaine d’entrevues par jours, moi et Noémie. Donc, on a engagé une firme qui a évalué l’impact que la pub avait eu et ils estimaient qu’en placements publicitaires, on venait de faire 2.2 millions de dollars de placements avec un 62 milles dollars qui avaient été mis à l’avance. Le web a évolué dans les dernières années. Je ne sais pas si vous vous rappelez, il y avait quelque temps quand tu ouvrais une fenêtre pour regarder quelque chose, la première chose qu’on regardait pendant que ça «loadait», c’était la durée de temps. Quand c’était plus que deux minutes, on ne prenait même pas le temps de la regarder. À un moment donné, on s’est laissé influencer par les titres. Les gens partageaient quelque chose, et wow, c’est drôle. Le contenant était plus intéressant que le contenu. On voulait juste voir ce qui avait été viral aujourd’hui, ce qui avait été spectaculaire. Je l’avais fait avec « Contrat Gars » et ensuite, avec « Vie de Vrai Gars » et à un moment donné, les gens ont commencé à consommer du web, comme ils consomment de la télé. Donc, les émissions ont commencé à durer de plus en plus longtemps. Les publicités comme ça ou les publicités… Ou les campagnes de sensibilisation… La durée s’est mise à élargir et les gens ne consomment plus aujourd’hui avec le temps que ça dure. Ce n’est plus vrai qu’aujourd’hui, si ça dure plus que deux minutes, on ne le regarde pas. Non. J’ai fait une série qui s’appelle « Papa ». La saison un qui vient de se terminer. Et puis, le défi c’était ça. J’avais écrit des textes de sept minutes. Et le diffuseur était très, très, très nerveux parce qu’ il se disait, justement, les gens après deux – trois minutes allaient fermer la fenêtre et on se disait que non, si le contenant et le contenu étaient intéressants, Si on leur proposait quelque chose comme on peut voir à la télé, s’il y avait la qualité que les gens sont habitué de voir à la télé et qu’on les amenait à consommer sur leur site quelque chose qui était de manière professionnelle, l’investissement en valait la peine. Je vais vous montrer la bande annonce qu’on vient de faire, justement, avec la série « Papa » où on a décidé de lui donner un look cinéma, où on s’est donné corps et âme pour lui donner, justement, cette qualité-là. Yeah, from the begining now.
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Jonathan Roberge: Et bien, cette série-là était justement la preuve que d’offrir de qualité, des capsules de sept minutes ça allait fonctionner parce qu’on a enregistré dans les deux premiers mois, cinq millions de visionnements et pas juste cinq millions de « On a commencé à le regarder et on a fermé la fenêtre », c’était cinq millions de visionnements complets. Je ne vous cacherai pas après ça, que les maisons d’édition… Après avoir fait tout ça, m’ont dit oui pour mon livre. Elles m’ont toutes rappelé. Et puis, ce qui est le fun, je suis allé avec une que je n’avais pas été voir au début. Et que, pour une fois, j’ai vu l’impact que justement le fan base pouvait avoir parce que pour moi c’était toujours de créer un large bassin. Parce qu’on ne se le cachera pas que tout humoriste veut vendre du ticket. On est comme ça et moi je l’ai fait. Je viens de faire une tournée. On a vendu 40 milles billets. Et ce, sans beaucoup de promo. Les médias se sont intéressé à nous, oui, mais on a réussi à «fuller» nos salles. J’ai réussi à vendre 8 milles livres en deux mois de mon livre. Donc, on a réussi enfin à rentabiliser ces fameux clicks là et je terminerais là-dessus. Et voilà. Parfait. Merci.
Anne-Marie Withenshaw: C’est long rentabiliser des clicks, mais c’est le fun.
Jonathan Roberge: Ça a pris sept ans. Je dirais que, en tout et partout, c’était sept ans avant que ça soit vraiment rentable. Avant que je ne sois plus obligé d’aller réaliser de la pub, pour que je ne sois plus obliger d’aller écrire des textes pour la télé, de gagner ma vie qu’avec le web, ça a pris sept ans. Et j’ai vu beaucoup de jeunes essayer de partir des séries web dernièrement et ils se contrefoutent du contenu, tout ce qu’ils pensent, eux autres, c’est de se filmer dans leurs cuisines ça va amener la popularité mais tu fais non, les gens ont, justement… j’ai une statistique qui m’a impressionné où les 18 à 34 ans, ont plus de comptes YouTube que les plus grosses chaînes de télé américaines, ont de cotes d’écoutes.
Anne-Marie Withenshaw: Wow.
Jonathan Roberge: Donc, ce public-là doit… ont le choix. Comme je disais, il y a des millions de vidéos sur l’internet, donc la qualité est rendue aussi importante qu’au cinéma ou à la télé.
Anne-Marie Withenshaw: C’est sûr, sûr, sûr. Est-ce-que vous avez des questions pour Christiane ou Jonathan? Ben voyons.
Jonathan Roberge: Ma chambre c’est la 224. Non, ce n’est pas vrai. Au cas. Je me plug.
Speaker #1: Est-ce que c’est disponible sur les télés intelligentes?
Anne-Marie Withenshaw: Oui, ben moi je l’ai comme appli.
Christiane Asselin: Je vais répéter… Dans le fond, est-ce-que c’est disponible sur les télés intelligentes? On commence. C’est-à-dire que Chromecast, vous pouvez l’avoir. On va le lancer bientôt sur Apple TV. Puis on développe aussi pour les autres… On avait lancé une première version sur Samsung et LG. C’est des compagnies, dans le fond, avec qui c’est difficile parce qu’il faut retravailler parce que Samsung et LG, ils changent comment c’est programmer. Donc, ça demande beaucoup d’énergie mais c’est très important d’être sur les télés connectées. Oui.
Anne-Marie Withenshaw: Voilà. Peut-être je peux te poser une question d’abords si… Vous n’avez pas de questions pour Jonathan? Okay, sinon, je vais en poser une.
Jean-Pierre Blais Question: Oui. Dans les deux cas, pour apprendre et s’améliorer la deuxième fois, la troisième fois, et la quatrième fois, et c’est la même chose pour TOU télé, vous avez besoin des données sur les visionnements. Je me demandais, est-ce qu’il y avait des barrières, est-ce que c’était difficile, est-ce qu’on vous bloquait? Ou est-ce-que c’était une bataille pour aller obtenir les données?
Jonathan Roberge: Dans mon cas, c’est arrivé à deux reprises que ça a été difficile d’avoir mes chiffres parce que j’étais jeune et j’avais signé des contrats sans regarder les contrats où justement un diffuseur voulait pas me dire combien il avait fait de visionnements parce que lui vendait de la publicité et moi j’avais un pourcentage sur la publicité. Donc, pendant un bout de temps, c’était facile de juste pas mettre le nombre de chiffres que t’avait et dire : «Ouais, ça roule super bien, ça roule super bien. Tout est beau. Tout est beau». Mais de pas avoir les chiffres. Mais, aujourd’hui c’est beaucoup plus facile, tu prends Google Analytics, et t’as toute tes chiffres que tu veux… Partout… Et MSN, ils ont fait la même chose, les trois premières saisons, ils ne considéraient pas la série comme un future gros hit, donc on n’avait pas accumulé toutes les statistiques et le public cible et tout le kit. On a fait des études de marché par la suite. Pour nous, après ça, aller chercher du financement.
Christiane Asselin: Mais dans le cas de TOU.TV, c’est nos données donc, on n’a pas besoin de se battre pour les avoir. En même temps, parce qu’on est toujours un petit peu le petit frère plus pauvre qui remet les shorts de son ancien frère, et cetera. Donc, on a des donnés mais ça demande énormément d’énergie. C’est-à-dire, pour les analyser. C’est sûr que dans les éléments dont je parlais de tout à l’heure, la prochaine c’est la connaissance fine de nos auditoires. C’est sûr que c’est très important de… D’analyser le comportement de nos auditoires. On sait que Netflix dépense des millions par année pour bien connaître leurs auditoires. Donc c’est sûr dans notre cas, TOU.TV, on a les données mais, après ça, il faut prendre le temps de bien les analyser et de mieux connaître ce que les gens veulent. C’est accessible, par exemple.
Anne-Marie Withenshaw: Christiane, on sait que Netflix, par exemple, leurs discernements de programmation sont vraiment basés sur le data. Et non sur le contenu. Le côté vraiment qualitatif, c’est-à-dire qu’ils vont dire, Jonathan Roberge accumule tant de click, c’est sûr qu’on va lui donner un show. Kevin Spacey, les gens regardent ses films, on va bâtir « House of Cards » autour de lui. Est-ce-que TOU.TV prend ses décisions orienter par le data ou par une espèce de volonté de contenu plus traditionnel?
Christiane Asselin: C’est assez évident quand quelqu’un a beaucoup de fan… C’est sûr que Jonathan nous autres aussi on le voulait sur TOU.TV, mais on l’a pas eu. C’est nos bons amis de Québecor qui l’on eut. Mais c’est correct. C’était une bonne guerre. Il avait commencé sur les «.TV». C’était quand même une évidence mais on ne peut pas, on peut ne pas gagner toutes les batailles. Donc, Jonathan, beaucoup de fans, désiré par tous les télé-diffuseurs de Québec. Bref, c’est-à-dire que, j’aurais aimé me rappeler d’un article que j’ai lu où est-ce qu’il disait que Netflix se base sur les data mais à la fin, c’est quand même le gut feeling qui mène. Parce que c’est sûr que oui, Kevin Spacey est aimé de plein de gens, il y a beaucoup de followers, c’est sûr que d’avoir beaucoup de followers ça aide, mais à la fin, il y a quand même un gut feeling que même si tu prends toutes les data, c’est un humain à la fin et il avait eu un autre article sur Netflix là-dessus. Je pourrais aussi dire en même temps, Netflix est un bon ami quand même parce que, un, il pousse les gens à plus écouter, et à plus consommer sur le web. Donc pour nous, même si c’est un concurrent, ça aide. Quand Club Illico est arrivé, encore là, Club Illico, Québecor, ont une force de frappe très importante. Donc, ils habituent les gens à dire, attends une minute, il y a pas juste Netflix, vous pouvez venir écouter sur le web, on a une offre pour vous. TOU.TV Extra, on est là aussi. Et Netflix, dernièrement, nous donnait des données très intéressantes. C’est que… Il disait… Il nous donnait de l’information sur quel genre d’image il faut qu’on mette sur le web pour que les gens click. Un exemple, une émission où est-ce qu’il y a cinq personnes, il y a cinq vedettes dans l’émission et vous avez photo avec cinq vedettes, ce n’est pas bon. Pas plus que une ou deux personnes sur le…
Anne-Marie Withenshaw: Le petit poster.
Christiane Asselin: Sur le petit poster, le petit onglet qui faut cliquer. Et si la personne à une émotion, c’est encore mieux. Et aussi, de mettre aussi des fois les vilains. C’est bon de mettre le gentil, mais t’as une guerre entre Daredevil et un méchant, mettez le méchant aussi. Netflix partage pas tous avec nous, mais nous ces informations-là, on a pas les millions pour aller les chercher et je trouve ça quand même intéressant qu’il partage avec nous. Et il faut nous en profiter aussi.
Anne-Marie Withenshaw: Est-ce que vous voyez une limite… vas-y.
Jonathan Roberge: Je voulais revenir sur ton truc de data. Je trouve ça super intéressant comme question parce que, on voit qu’il y a plusieurs diffuseurs télé qui ont essayé d’amener des vedettes du web à faire de la télé. Le meilleur exemple était Musique Plus. Pendant un bout de temps, où ils se sont mis à ramasser tous les Youtubers du Québec qui pognaient énormément et ils se sont dit : «Ah, on va les mettre à l’entour d’une table. Ils vont faire des capsules et les capsules vont être vues aussi sur l’internet. Ca va nous amener de la cote d’écoutes». Et ça n’a pas fonctionné du tout. Leurs vidéos fonctionnaient très bien sur l’internet mais une fois rendu à Musique Plus, c’était pas le même type de vedettes. Les gens qui zappait, tombait déçu et ils ne connaissaient pas ces 8 gars-là et filles, tandis que sur l’internet, c’est des vedettes. Ça n’a pas amené leurs following. C’est deux types de…
Anne-Marie Withenshaw: Mais c’est intéressant parce que tout ça ce n’est pas en contradiction mais c’est en quasi-opposition avec… J’ai modérer un peu la même conférence mais en Anglais ce matin, et par exemple, justement, il y a plein de diffuseurs qui nous disent que de faire un mimique d’une émission web pour la télé, c’est à dire il y a une compagnie qui a créer une émission pour les gamers mais au lieu de la faire en format magazines, ils l’ont fait en format confessionnal YouTube, comme si c’était une vraie émission de YouTube diffuser à la télé. Succès instantané et ça a amené le following de cette émission-là à la télé mais chez les jeunes. Moi, je voulais savoir aussi, est-ce-que vous voyez une limite à ce que les gens sont prêts à débourser? Comme le nombre de plateformes en ligne payantes se multiplient. Et moi-même, si je veux écouter toutes les séries que je veux écouter, je dois donner un 20 à TMN HBO, je dois donner 8.99 à Netflix, un 6 apparemment, 6.99 à L’Extra et ICI TOU.TV. Illico, tout ça. J’ai Crave dans mon forfait mais j’ai calculé et au bout du mois, j’ai comme un 60 dollars de rajouter. Moi ça ne me dérange pas, c’est mon boulot. Je le mets dans mes factures. Mais, est-ce vous voyez une limite à ce que les consommateurs sont prêts à payer.
Christiane Asselin: Les gens ne s’abonnement pas à tout en même temps. C’est à dire que, ce qu’il faut savoir quand je disais tout à l’heure que la clientèle n’est pas fidèle. Il y énormément de gens qui vont s’abonner au Club Illico. Y vont écouter pendant six mois, toutes les émissions qui leur plaisent. Après ça, ils se débranchent. Y vont se brancher après ça à TOU.TV. Y vont écouter ce qui leur plait. Et…
Jonathan Roberge: C’est ce que je fais. Je suis un client et c’est ce que je fais.
Christiane Asselin: C’est ça. Et en ce moment, au Canada, les gens, habituellement, ils sont abonné à un, peut-être deux, services. Peut-être que dans le futur, tranquillement pas vite, y vont s’abonner à deux services parce qu’on a aussi…. On a des contenus différents. Mais je pense que l’avenir va nous le dire mais en même temps, si cette clientèle-là, et cette clientèle-là a pas besoin d’appeler pour dire « Je veux me débrancher » je veux pu écouter telle chaîne. Je m’en vais sur internet, je débranche. C’est incognito donc c’est sûr que cette clientèle-là elle roule, elle roule. Il y a un taux de rétention qui est difficile mais c’est pour ça qu’à chaque mois on a du nouveau contenu et puis, il y a un roulement. Et donc, et en même temps, je connais beaucoup de gens aussi que leurs enfants va s’abonner une chaîne manga parce que son enfant à 15 ans et c’est populaire. Donc, tu changes de chaîne et il faut juste qu’on soit présent. C’est sûr que si demain matin, il y énormément de chaînes comme je disais dans.. Il y a SHOMI, il y a Crave, il y a Amazon qui peut s’en venir. Amazon, lui, il y a une chance. Il y quelque chose que pas tout le monde a, c’est qu’Amazon c’est facile de s’abonner. La plus part des gens a un compte Amazon Prime donc quand t’arrives pour t’abonner, t’as pas besoin de rentrer ta carte de crédit, ça se fait tout seul. Tu t’en ai peut-être pas aperçu et t’es déjà rendu abonner.
Jonathan Roberge: C’est ça mon point. Peut-être plus que, plus ça va être simple, plus on s’abonne.
Anne-Marie Withenshaw: Et plus c’est inusité, je veux dire… un compte Amazon Prime au Canada, si t’es parent, ça commence parce que tu veux un rabais de 25% sur les couches. C’est ça que ça donne un compte Amazon Prime. C’est la livraison à une journée et 25% de rabais sur les couches. Ben moi en prime, en plus d’avoir 25% de rabais, je pouvais voir « Transparent ». Mais, il faut faire le lien en tant que diffuseurs : «Hey,, je vais aller chercher de l’argent là où les gens achètent des couches». C’est quand même assez créatif comme façon de penser.
Christiane Asselin: Mais ça on l’a dit, on a une force au Canada quand même. On a quand même un star system surtout, en tous cas, moi, je parle pour le Québec. On a un star system et il faut s’en servir. Donc dans le fond, c’est pour ça que Netflix arrive, Amazon arrive, mais nous on continue à travailler avec notre star system avec des Jonathans de ce monde. Pas nous, mais… J’aime ça le piquer.
Jonathan Roberge: Haha, elle l’a sur le cœur.
Anne-Marie Withenshaw: Mais, j’ai une dernière question pour toi. Parce que, encore une fois pour avoir animé ce même genre de panel deux fois, en anglais. Au niveau anglophone, il y a une grande facilité de financement en ce moment. Pas au niveau public, mais au niveau du branded content. Au Québec, j’ai l’impression qu’on est un petit peu moins chaud…
Jonathan Roberge: On est en retard. C’est difficile. Je suis en train de le faire et c’est difficile.
Anne-Marie Withenshaw: Est-ce-que toi, par exemple, tu pourrais approcher une marque, dire : «Écoute, je ne vais pas parler de ta marque avant le 17ieme épisode, mais pourrais-tu me donner 2 million de dollars». Parce que j’ai rencontré un gars ce matin qui a fait exactement ça. Il a financé une série de fiction complète sur les vampires lesbiens avec les tampons Kotex. Et il a mentionné Kotex, une fois, au 17ieme épisode.
Jonathan Roberge: Nous, on a ça avec la série « Papa ». Moi, ça faisait depuis « Fiston » que j’essayais d’approcher des marques. On leur arrivait avec les chiffres, avec la clientèle cible. On disait, justement, c’est les garçons de 18 à 26 ans, c’est les filles de 26 à 34 ans qui regardent ma série. On avait vraiment tous les chiffres et ça intéressait personne jusqu’à cette année. Je trouve ça tout récent au Québec. Oui, il y a un peu de retard là-dessus. C’est comme nous avec la série « Papa », c’est Boris. C’est la bière, Boris, qui a fait : «Hey, on voit vraiment le potentiel d’être associé à toi, go, on y va, voilà tant». C’était loin d’être deux million de dollars, mais, je travaille là-dessus… Deux millions ça sera très le fun pour ma série.
Anne-Marie Withenshaw: Est-ce-que tu sens que les gens… Soit ton diffuseur, ou Boris, voit des retombées positives?
Jonathan Roberge: Oui.
Anne-Marie Withenshaw: Par exemple, je vais prendre l’exemple des tampons, lorsque ça été su que c’était la compagnie Kotex qui avait financé la série et c’était juste supposé être une saison, mais là les gens ont commencé à Twitter et a Instagrammer en masse Kotex pour qu’il finance la deuxième saison parce qu’ils étaient tellement accros. Alors, Kotex a commencé à voir des 10 milles like par tweet, simplement parce que les fans étaient si avides. Est-ce-que toi…
Jonathan Roberge: On l’a senti. Mais, pas sur ma série, mais sur une publicité que je fais. Vous connaissez les publicités « Mise-o-Jeu »? Avec Dominic Paquet, Jean-Thomas Aubin, et Adib Alkhalidey. Moi, j’en réalise une partie, Ricardo Trogi fait une partie et moi je fais l’autre. Je m’occupe de tout ce qui est volet web. Ils me l’ont mis entre les mains et eux, les clients, juste pour te dire comment ils savent pas comment fonctionne l’internet même encore aujourd’hui, j’étais dans un bureau et on me disait on va être en onde combien de temps, Jonathan? Ça va être pour tous le temps. Il me disait, penses-tu qu’on peut aller chercher 100 milles visionnements. Ben oui, sûrement. Et dans le mois et demi qui a suivi, je pense que c’était un affaire de deux million de dollars de paris sportifs qui avait était fait via l’appli…
Anne-Marie Withenshaw: Wow
Jonathan Roberge: Tu sais, admettons que… on regardait la série tu pouvais cliquer sur l’image et puis, ça t’amenait dans les concours, les pools, les paris, tout le kit. C’était au-dessus de deux millions de dollars qu’il avait fait là-dessus et ça avait rien coûté de financer ça. Ils misent…. la viralité va devenir payante, c’est juste… C’est que là, comme tout le monde avise le Blockbuster. Il n’y a pas de recette, on en parlait tantôt. Il y a des thématiques par périodes. J’ai parlé beaucoup au sujet aujourd’hui parce que j’ai suivi cette vague-là. Par instinct, mais aussi parce que je faisais partie du monde qui créaient. De faire un flash mob, on était les premier au Québec à le faire, ça avait pas été fait et après ça l’UQAM en a fait. Tout le monde en a fait. C’est devenu viral. Mais tu le sens, ça se feeling c’est affaires là. Exemple, aussi, les vidéos go-pro, vous vous rappelez, il y a même pas un an et demi, tu voyais quelque descendre en moto-cross, et se «pitcher» en bas d’une montagne, s’accrocher à près un aigle quasiment, filme avec ça go-pro, on capotait. Aujourd’hui, c’est une autre vidéo go-pro… Ou une autre image de drone. Il y a certaine période qui passent et il faut juste… et là je crois que la publicité va bientôt embarquer. Je le sens que le monde de la pub… en partie comme Brad, quand il a embarqué avec nous pour la RAMQ, ils ont vu tout de suite les retombées, on a eu dix milles inscriptions dans une journée. Ils capotaient eux autres.
Anne-Marie Withenshaw: Excellent. Quelque chose à rajouter?
Jonathan Roberge: Elle me regardait les fesses encore.
Anne-Marie Withenshaw: Christiane et Jonathan, merci beaucoup.
Jonathan Roberge: Ça fait plaisir.
Anne-Marie Withenshaw: Excellent. Je sens une petite association bientôt. Une future romance, on ne sait jamais.
Christiane Asselin: Ce n’est pas parce qu’on n’a pas essayé.
Anne-Marie Withenshaw: Merci beaucoup à vous tous. C’est la fin de la première journée! C’est la fin de la première journée! Donc, on se voit dans près de deux heures pour l’évènement social. Ça se passe au Burroughs qui n’est pas très loin d’ici et sinon, on se revoit demain. Merci beaucoup à tous.
Jonathan Roberge: Merci beaucoup de votre attention. C’était agréable.
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