L’accessibilité des archives passe par la numérisation

Une réflexion s’impose sur les choix à faire

Partagez la vidéo

JOUR : 10 mai
HEURE : 9 H 50 - 11 H 05

Les rayons des bibliothèques et les entrepôts des musées regorgent d’histoire. Cependant, quelle est la place du système décimal de Dewey en cette ère numérique? Cette séance permet de saisir comment le gouvernement et les services publics s’y prennent pour archiver les contenus, les nouvelles et les faits historiques dans le monde numérique d’aujourd’hui.

Résumé de la vidéo

Les télédiffuseurs, musées, bibliothèques, centres d’archives et autres institutions publiques ont entrepris de numériser leurs contenus. La numérisation des collections muséales, par exemple, permettra de les rendre accessibles à un plus grand nombre de visiteurs, tant au Canada qu’à l’étranger. Mais numériser des archives représente un défi colossal. Plusieurs questions se posent, notamment en ce qui concerne la propriété de l’information, la sélection des contenus à numériser, le choix de la plateforme, l’organisation des contenus mis en ligne, leur catalogage, leur découvrabilité, leur interopérabilité, leur pérennité… La numérisation d’archives soulève aussi la question du financement et du rôle du gouvernement. La consultation sur le numérique, lancée récemment par la ministre Joly, permettra aux acteurs du domaine de réfléchir collectivement aux actions à prendre.

Experts figurant dans la vidéo

Historien canadien

Commissaire du gouvernement à la cinématographie et président de l’ONF

Directeur, Médiathèque et Archives, Services Français – Société Radio-Canada

Nicolas Gauvin

Directeur, Partenariats d’affaires et Gestion de l’information Musée canadien de l’histoire

André Desrochers

Cinéaste, documentariste et membre de CACTUS

Extraits de la transcription de la vidéo

« Depuis les cinq dernières années, il y a eu un vent de changement au Musée canadien de l’histoire pour justement accomplir son mandat national et rendre l’information sur les collections, les archives, accessibles aux visiteurs, que ça soit à l’échelle du Canada ou du monde, plus globalement. »

« Je ne peux pas dire aujourd’hui qu’on a plus que 4-5 % de l’ensemble de nos données qui sont numérisées. Ce n’est pas un scandale, les archives à Washington, ont 1,22 % de leurs archives numérisées. On voit que ce que c’est un peu incommensurable. L’objectif, soit dit en passant, ce n’est pas d’avoir 100 %, mais d’en avoir une quantité quand même signifiante parce que aujourd’hui, le réflexe, c’est de dire que si ce n’est pas sur l’Internet, ça n’existe pas. »

« La seule solution qu’on a avec les moyens dont on dispose, et compte tenu du fait qu’il faut continuer d’avoir les collections analogiques pour le moment, tant que c’est publié, c’est de travailler en réseau, de mettre à contribution l’ensemble de ceux qui ont numérisé de façon significative au pays. »

« On a pris la décision que dès maintenant tout ce qui arrive est numérisé, est accessible en ligne, quand c’est possible. »

« Mais le paradoxe c’est ça, c’est que plus les gens consultent en ligne, plus ils viennent aussi physiquement. Pour les bibliothèques, c’est très clair. Il y avait eu un déclin de fréquentation, là ça augmente. Plus les gens, justement, voient les collections, plus ils sont tentés de visiter. Ce n’est même pas une question de dire on va désinvestir dans le physique au profit du numérique, c’est que l’un nourrit l’autre. »

« Le défi, je dirais, est au niveau de la nomenclature, mais aussi au niveau de la plateforme, des plateformes qui deviennent désuètes si rapidement. C’est de trouver les bons outils. »

« Les gens qui ont peine à se vivre avec de ressources modestes ne vont pas consacrer des fonds importants à embaucher des gens à réfléchir sur ce que devraient être les standards de numérisation, etc. Ça je pense qu’un organisme central doit le faire.»

Afficher la transcription intégrale